• Les investissements directs étrangers seront mieux ciblés pour en tirer le meilleur profit en matière de transfert technologique, de création de biens et de richesses et de recrutement de la main-d'œuvre, notamment parmi les diplômés de l'enseignement supérieur. • Revoir les procédures relatives au changement de la vocation des terrains réservés aux zones industrielles et touristiques dans le but de réduire les délais et de résoudre certains litiges fonciers. D'habitude, c'est l'Etat qui impose un cadre juridique figé pour essayer d'encourager l'investissement. Par la suite, on découvre des lacunes importantes comme la complexité des procédures administratives et l'absence de mécanisme d'appui et de soutien. Aujourd'hui, il est devenu nécessaire d'impliquer toutes les parties prenantes à commencer par les professionnels en vue de mettre en place des plans d'investissement réactifs, souples et simplifiés. La stimulation de l'investissement privé aussi bien local qu'étranger constitue une solution pertinente pour créer de nouvelles richesses, de postes d'emploi et assurer le développement socioéconomique dans toutes les régions. Mais encore faut-il que le climat des affaires soit amélioré afin que le promoteur puisse s'installer dans une région donnée sans courir des risques. La sécurité, l'infrastructure de base, les équipements collectifs, les circuits administratifs simplifiés sont autant de conditions nécessaires pour donner l'occasion aux promoteurs de monter leurs projets et d'appuyer ainsi l'effort de l'Etat dans le processus de développement. D'où la décision d'améliorer le climat des affaires en vue de stimuler l'investissement sur la base d'un cadre juridique approprié visant l'encouragement et l'incitation des promoteurs à créer de nouveaux projets, notamment dans les secteurs prometteurs à haute valeur ajoutée. Ainsi, les régions prioritaires peuvent assurer leur rayonnement à la faveur d'un climat d'affaires stimulant. Plainte de plusieurs promoteurs Un conseil national de l'investissement participera à dynamiser l'activité économique. Ce conseil à personnalité morale aura l'autonomie financière. Sa mission consistera notamment à assurer la coordination entre les structures chargées de l'investissement, et ce, dans le but de fournir les conditions propices – sous forme de facilitations des procédures et des démarches administratives en prononçant le même discours dans l'administration – pour multiplier les projets rentables. Ledit conseil pourrait intervenir avant ou en cours de l'investissement. Il est question donc de réduire les délais – objet de plainte de plusieurs promoteurs – et d'améliorer les prestations fournies aux investisseurs. Ces derniers auront droit à un accompagnement et à une assistance leur permettant de partir d'un bon pied. Les investissements directs étrangers seront également mieux ciblés pour en tirer le meilleur profit en matière de transfert technologique, de création de bien et de richesses et de recrutement de la main-d'œuvre notamment parmi les diplômés de l'enseignement supérieur. Pour attirer les investissements directs étrangers (IDE), des opérations de prospection vont concerner les nouveaux marchés comme ceux de la Scandinavie et de l'Asie en ouvrant des représentations dans certains pays comme le Canada, la Malaisie, la Turquie, la Suède et les pays du Golfe En plus d'un conseil d'experts économiques rattaché à la présidence du gouvernement, il est question de réviser le système d'encouragement de l'investissement et des textes juridiques y afférents qui sont éparpillés, qui seront regroupés dans un code unique. L'investissement sera stimulé aussi à la faveur de nouveaux mécanismes adaptés aux besoins des hommes d'affaires, qui exigent notamment la simplification des procédures permettant à des avantages fiscaux et financiers. Les hommes d'affaires installés à l'étranger — qui ont acquis de l'expérience et disposent des potentialités d'investissement — seront assistés en vue de créer des projets en Tunisie et leur donner l'occasion, ainsi, de participer au développement dans les différentes régions. D'ailleurs, le cadre juridique des sociétés d'investissement à capital développement et des Fonds communs à capital développement, une fois révisé, devrait leur permettre de mieux intervenir en exploitant de façon optimale les ressources disponibles. Une cellule sera chargée de résoudre les problèmes constatés et qui risquent de freiner la réalisation des projets. Les zones industrielles constituent un élément important pour la création de projets dans les régions. D'où la décision de revoir les procédures relatives au changement de la vocation des terrains réservés aux zones industrielles et touristiques dans le but de réduire les délais et de résoudre certains litiges fonciers, qui ont lieu lors des opérations d'expropriation. Les propriétaires de ces terrains auront leurs droits sur la base des prix pratiqués sur le marché. Les projets des zones industrielles seront exonérés, en plus, et provisoirement de l'élaboration des plans d'aménagement détaillés, et ce, compte tenu des procédures complexes qui font perdre beaucoup de temps. Aménagées dans les règles de l'art, les zones industrielles peuvent aider les entreprises à prospérer tout en encourageant les nouveaux promoteurs tunisiens et étrangers à s'installer dans des zones laissées-pour-compte.