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Irina Bokova, D.G. de l'Unesco : «La réforme scolaire, en Tunisie, est sur la bonne voie» Conférence de l'Unesco — Déclaration de Carthage sur les médias
Irina Bokova, directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), a assuré, lors de son entretien, vendredi, à Tunis, avec le ministre de l'Education, Abdellatif Abid, que l'Unesco soutient la Tunisie dans sa réforme du système éducatif, en étant convaincue que cette réforme constitue l'un des piliers de la transition démocratique. Et d'ajouter : «Vous êtes en Tunisie sur la bonne voie. Nous vous soutenons dans tout ce que vous entreprenez et le plus important c'est de gagner le défi de la qualité», expliquant que la réforme doit englober tous les cycles de l'enseignement de manière à garantir une bonne formation des ressources humaines. Elle a, également, souligné l'engagement de l'Unesco à mettre son expérience à la disposition de la Tunisie pour appuyer la réforme et poursuivre l'expérience de l'éducation à la citoyenneté et aux droits de l'Homme. La responsable onusienne a promis d'étendre l'expérience des écoles associées à l'Unesco à toutes les régions du pays et à renforcer la carte des clubs Unesco dans les établissements scolaires. Elle s'est félicitée de la proposition relative à l'avancement de l'âge de la scolarisation et à la réduction des années d'études aux cycles préparatoire et secondaire de sept à six ans. De son côté, M. Abid a présenté un aperçu de la situation du système éducatif ainsi que des recommandations issues de la conférence nationale sur la méthodologie de la réforme éducative qui feront office de feuille de route pour une réforme consensuelle, profonde et globale. Le ministre a également assuré que l'Unesco demeure un partenaire privilégié du système éducatif tunisien, appelant cette organisation onusienne à faire profiter davantage des compétences tunisiennes dans les pays africains et arabes. A noter que Mme Bokova s'est rendue, en compagnie de M. Abid, au lycée Sadiki, à Tunis, où un débat a été ouvert avec les élèves sur le rôle de l'Unesco dans le soutien des politiques des Etats en matière d'éducation, de culture et des sciences. Renforcer la coopération en matière de droits humains D'autre part, la directrice générale de l'Unesco a exprimé, hier, à Tunis, la volonté de son organisation de renforcer la coopération avec la Tunisie, notamment dans les domaines de la justice, de l'égalité et des droits humains. Elle a en outre exprimé, lors d'un entretien avec le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaâfar, son admiration pour l'expérience de transition démocratique en Tunisie. L'entretien a également été l'occasion d'évoquer les liens de coopération existants entre la Tunisie et l'Unesco et les moyens de les développer davantage, en particulier dans les domaines de la culture, l'éducation et l'information. S'agissant, notamment, de la question des médias «qui constitue l'un des piliers de l'édifice démocratique» à travers l'instauration d'une information libre, neutre et responsable, M. Ben Jaâfar a mis l'accent sur l'impératif de mettre en place une haute autorité pour la réforme de l'audiovisuel qui ait une fonction régulatrice du secteur. Dynamiser les accords avec l'Unesco dans le domaine du patrimoine «La dynamisation des accords bilatéraux dans le domaine du patrimoine» a été au centre de la rencontre qui a reuni vendredi le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk, avec la directrice générale de l'Unesco et la délégation qui l'accompagne. Mme Bokova a tenu à exprimer son soutien à la demarche tunisienne visant à promouvoir l'arsenal juridique dans le domaine culturel. Elle a, à cet égard, invité les autorités tunisiennes à signer la convention internationale relative au trafic illicite des pièces archéologiques, d'autant que la Tunisie dispose d'un riche patrimoine historique et archéologique. La rencontre a permis aussi de souligner l'importance qu'il y a à s'ouvrir sur la société civile, s'agissant de sauvegarder le patrimoine et de l'exploiter aux fins de promouvoir le tourisme culturel. Les participants à cette rencontre ont évoqué également le site de Carthage et les projets du ministère de coopérer avec la Banque mondiale en ce qui concerne les musées du Bardo et de Sousse, outre le désir du gouvernement tunisien provisoire d'organiser une exposition itinérante d'envergure mondiale sur Carthage. Ont pris part cette rencontre notamment une délégation du ministère de la Culture, l'ambassadeur de Tunisie auprès de l'Unesco, Khemaïs Chamari, et des représentants du ministère des Affaires étrangères.