Le coup de sang de Balbouli en dit long sur la situation sportive et autre de l'Etoile Rien ne va plus, l'Etoile qu'on ne reconnaît plus de semaine en semaine, les joueurs ont affiché leurs limites et personne aujourd'hui n'a le droit de nier cette réalité amère faisant du club une proie facile pour tous ses adversaires. Voir l'Etoile végéter à la 5e place à... 18 points du leader, voilà qui est inadmissible. Des occasionnels permanents Sur le plan rendement, la liste des occasionnels est nettement supérieure à celle des permanents. Paradoxe: la plupart des occasionnels touchent des sommes de rêve à chaque fin de mois. On dit même qu'ils sont les mieux payés du foot tunisien. Nammouchi, Taider, Santos, Jaber, Belaid, et on en oublie, pèsent lourd sur les caisses du club. Mais, jusqu'à aujourd'hui ils n'ont donné que des miettes à leurs patrons. Pis encore, quelques-uns d'entre eux se sont convertis en locataires indiscutables de l'infirmerie du club entre soins et rééducation. Fetaiti désigné du bout du doigt Bien sûr dans des situations pareilles, on se hâte à trouver un bouc émissaire. On n'a pas trouvé mieux que le docteur Foued Fetaiti, le préparateur physique des joueurs. C'est plus facile d'attaquer un homme plutôt que de dévoiler la réalité de quelques «vedettes» indisciplinées qui se promènent sur un terrain de foot avec une nonchalance révoltante, ce qui pousse les supporters à se demander si ces joueurs ont un «petit sentiment» pour le club qui les fait vivre. La goutte qui fait déborder le vase En témoignage à cette situation intenable, le carton rouge récolté par Balbouli, le gardien numéro un du pays, capitaine du club, et le joueur le plus performant et le plus stable du groupe. Face à la nonchalance de ses coéquipiers, le pauvre est frappé par une colère qui lui a fait perdre le self control. Le carton rouge de Balbouli privera l'Etoile de ses services pendant quatre matchs, ce qui va sûrement aggraver la situation et on voit mal l'équipe s'en sortir indemne en l'absence de l'homme qui l'a sauvée à plusieurs reprises d'un Waterloo. De l'entêtement de Benzarti au fameux courant Benzarti est connu pour le choix d'un groupe restreint cherchant l'automatisme suprême au point de surexploiter ses protégés et de risquer le blocage mental des plus fragiles d'entre eux. Cette approche est aujourd'hui discutable. Pourtant, au départ de la saison ,on parlait de l'un des meilleurs effectifs de la Nationale professionnelle. Certains ont commencé à parler d'un courant qui ne passerait pas entre le coach et certains de ses joueurs. Cette approche pas tout à fait nouvelle a imposé un flash back qui nous a plongé dans le point de presse de début de saison quand Zoubeir Beya expliquait le remerciement de Mondher Kbaier par ce même courant qui ne passait pas entre les composantes du groupe. Benzarti a encore une petite chance d'éviter le sort de ses prédécesseurs en donnant leur chance à des jeunes avides de reconnaissance et capables d'infuser du sang neuf à l'équipe, au... coach et aux dirigeants.