Les Clubistes de Sfax ont recueilli tous les suffrages, tellement leur suprématie a été évidente face à une EST qui n'a presque rien démontré. Le Club Sfaxien a réussi de très belle manière. La fin de la saison 2011-2012 a été un autre triomphe pour l'équipe de Sfax. Un mélange de force et d'habileté, les Clubistes ont pris le meilleur sur une Espérance incapable de trouver le registre technique dans lequel elle pouvait s'exprimer. Ils administrent ainsi la preuve de leur puissance physique, technique et mentale en récupérant la perte du second set et en s'imposant à l'arrivée sur un score édifiant de trois sets à un. Le tout en quatre-vingts minutes. Les acteurs sfaxiens ont fait une formidable démonstration de force grâce à l'expérience de Marouène El Fehri et de Mohamed Trabelsi et au talent d'une nouvelle génération de joueurs: Larbi Ben Abdallah, Hakim Zouari, Ismaïl Maâla et la grande surprise de la finale, Rami Bennour. Celui-ci a parfaitement rempli son rôle de passeur en remplacement du légendaire et capitaine Sami Sellami qui a ressenti au deuxième set des douleurs au niveau du mollet droit. Le courage et le savoir-faire du jeune Rami ont permis à son équipe de retrouver la combativité et la complémentarité affichées lors du set inaugural. Les deux derniers sets constituaient pour le CSS des successions de mouvements, des combinaisons d'attaques variées et des contres magistraux. Avec presque le même «six» durant les quatre sets, Moncef Belaïba a réalisé le match parfait grâce aux joueurs Fehri et Maâla, explosifs en attaque mais surtout Zouari, omniprésent au contre et en couverture. Le coach sfaxien fit appel à la solidarité du groupe et au désir de vaincre de ses joueurs qui éprouvaient sans nul doute une satisfaction légitime après l'échec en championnat. Entre la «belle» du super play-off et la finale de la coupe, un mois de travail intensif et rigoureux a permis au CSS de reconstruire son potentiel physique, moral et technique. Comment dès lors s'étonner de la bonne tenue de l'équipe, de sa véritable démonstration de force et de la solidité mentale pour franchir les obstacles de la finale et toute l'épreuve sans jamais faillir. Des services convenablement orientés, des réceptions qui ont beaucoup aidé le passeur et des contres qui ont perturbé l'organisation de l'adversaire. Voilà les principales armes utilisées par les Sfaxiens et qui ont permis au CSS de retrouver le titre conquis face au même adversaire lors des finales 2008-2009 et 1978-1979. Un onzième titre sfaxien amplement mérité. Finale dames : des Sfaxiennes euphoriques Le Club Sfaxien a remporté de haute lutte une victoire par trois sets à zéro: 25-23, 25-17, 25-20, sur le club féminin de Carthage, ce qui lui a permis de s'arroger un cinquième titre de l'épreuve après ceux des finales de 2000, 2005, 2008 et 2009. Un superbe vainqueur qui a imposé de nouveau sa loi et qui vise le doublé, sachant qu'il vient d'assurer sa qualification pour la finale du super play-off du championnat national. Les joueuses sfaxiennes ont démontré qu'elles sont très fortes mentalement et techniquement. Le service appliqué tout aussi bien que la défense ont le plus souvent bien marché, procurant au CSS une aisance certaine dans les manœuvres. Ecoutons Khira Jbéniéni, l'assistante du coach Mohamed Trabelsi : «On n'a pas pu au début entrer complètement dans le match puisqu'on n'a pas une idée précise sur l'adversaire qui a tout fait durant le set inaugural et dans une bonne partie de la troisième et dernière manche. Mais nos joueuses avaient donné une terrible impression d'invincibilité en maîtrisant convenablement leur sujet, grâce à des services puissants tout en valorisant nos deux points forts: l'efficacité de la réception et le bon placement du contre. Une tout autre option doit tout de même être adressée à cette équipe carthaginoise qui a du cran et qui prépare l'avenir.» Les lauréates du CSS Zohra Rihani, Jihène Mohamed (passeuses) Msaara Ben Hlima, Meriem Agrebi, Rim Missaoui, Souad Taïeb (contreuses centrales) Wafa Mnasser (libéro) Kaouther Jmaï, Fatma Abdelmlek Soud (attaquantes poste 2) Meriem Gheriani, Ahlem Traï, Zineb Jarboui (attaquantes postes 4).