Il est là le spleen qui envahit le Stade Tunisien ! A l'entraînement, dans l'ADN des joueurs et dans la tête de tous les supporters. Temps de crise et conjoncture actuelle de la Ligue 1 oblige, l'objectif premier des Bardolais est désormais le maintien ! Séduits par le courant de pensée véhiculé par un comité de direction intronisé cette année, les supporters stadistes, pas franchement à la fête l'année dernière, ont su pourtant se satisfaire d'un bonheur aussi simple qu'éphémère. Celui d'un club libéré de la cooptation et du clientélisme. Cependant, cette «révolution de palais» a «accouché» de la pire période de l'histoire du Stade Tunisien. Les membres du comité de direction se sont transformés en «tontons flingueurs», précipitant ainsi la chute de l'ambition stadiste. C'est qu'après un début de championnat laborieux, les Bardolais ont connu un véritable trou noir qui n'a pas fini de se creuser. Il n'est pas ici question d'une baisse de régime cyclique, avec des points perdus à droite ou à gauche, au détour de quelques déplacements chamarrés sur les pelouses adverses ou de «flops» enregistrés dans cette bonne vieille enceinte du stade Chedly-Zouiten. Non ! On parle de la «loose», la vraie, avec un «L» majuscule gros comme ça! En l'espace de quelques mois, les Stadistes se sont inclinés à plusieurs reprises. C'est dire que les coéquipiers de Tèj vont devoir attaquer cette fin de saison le pied au plancher, avec beaucoup plus de «grinta» offensive et de vélocité défensive. Les errements défensifs, parlons-en. L'arrière-garde stadiste est l'une des plus perméables du championnat, et ce, en dépit de la bonne tenue d'ensemble d'un gardien chevronné, Belokhoja, et de la présence d'un certain Hamdi Mabrouk qui a tout intérêt à canaliser ses efforts, à réguler sa motivation et à discipliner son jeu. Et vogue la galère... Précédés d'une solide réputation, les deux transfuges du CA, Sellami et Akrout, n'ont jusque-là brillé que ponctuellement et de manière intermittente. Nous n'irons pas jusqu'à dire que le Stade a encore été miné par des transferts ordinaires. Mais que les joueurs cités n'ont visiblement pas cru bon de confirmer les belles attentes qu'il ont suscitées la saison passée. Très peu décisif, Akrout n'est plus que l'ombre du joueur qu'il a été. Idem pour son compère Sellami. Certains iront jusqu'à dire que la deuxième partie de saison du Stade dépendra beaucoup du niveau que le milieu de terrain affichera à l'avenir. Avant peut-être, de partir pour de bon. Or, un rapide «flash-back» nous apprend que la doublure de Sellami, Landolssi, est plus utile à la récupération et moins «fantaisiste» à la manœuvre... Sans aller jusqu'à décortiquer la marche sinusoïdale du Stade, il est révoltant de noter que l'objectif de fin de saison est bel et bien le maintien ! Elle est là l'œuvre du comité de direction provisoire du ST ! Il est là le spleen qui envahit le Stade ! A l'entraînement, dans l'ADN des joueurs et dans la tête de tous les supporters. Temps de crise et conjoncture actuelle de la Ligue 1 oblige, l'objectif premier des Bardolais est le maintien. Et ce maintien implique une mobilisation générale et un tempérament à toute épreuve. A l'avenir, chaque match du Stade sera un match couperet. Cela demande beaucoup de sérénité et d'alchimie de groupe. Or, l'on remarque que le profil du coach Ben Sassi ne répond franchement pas à ces critères ô combien importants. Vraisemblablement, et comme aperçu récemment, le technicien stadiste transmet surtout son anxiété au groupe bardolais. On ne s'improvise pas éducateur, on le devient. La préparation mentale doit être centrée sur les stratégies permettant au sportif de mieux gérer sa performance sur le plan mental, émotionnel et physique, mais aussi de mieux gérer son environnement. Identifier la source de la difficulté et trouver les solutions adaptées afin de permettre au football de s'exprimer pleinement. En d'autres termes, découvrir et se débarrasser des raisons du blocage (même en cours de match) est l'apanage du technicien en chef de l'association. Dans une situation assez similaire à celle qui avait précipité jadis la chute d'un club historique, le COT, le maintien pourrait cette année se jouer entre une petite dizaine d'équipes et surtout, en quelques points. Obligation, donc, d'optimiser le rendement stadiste à l'avenir pour ne pas avoir de regret lors du décompte final.