Pour l'enfant du club, entraîner l'Espérance, ça ne se refuse pas L'ancien-nouvel entraîneur de l'Espérance a dirigé hier après-midi sa première séance d'entraînement qui marque son retour à la tête de l'équipe. Auparavant, Nabil Maâloul a tenu une conférence de presse au Parc Hassen-Belkhodja. Un point de presse qui a été marqué par une présence massive des représentants des médias au point que certains confères ont dû suivre la conférence debout. Un intérêt médiatique qui reflète l'engouement que suscite le retour de celui qui a remporté le titre tant convoité de la Champions League. Mais Nabil Maâloul sait plus que personne que son come-back n'est pas sans risque : « Il est vrai que je prends des risques en reprenant les rênes de l'équipe. Mais en tant qu'enfant du club, je ne peux pas refuser d'entraîner mon équipe. Je réponds à l'appel du devoir. Et je tiens à signaler une chose importante : l'EST ne me doit rien. C'est moi qui lui dois beaucoup. C'est tout à mon honneur que mon équipe de cœur me rappelle pour venir la servir», a souligné l'entraîneur «sang et or» tout en tenant à préciser : « A aucun moment, je n'ai hésité à venir. Ne pouvant pas rencontrer le directeur d'Al Jazeera à Paris, j'ai présenté ma démission et je suis revenu aussitôt à Tunis car le temps presse», a notamment déclaré l'entraîneur de l'EST. L'appel du devoir Interrogé sur son approche pour relancer la machine le plus vite possible étant donné que le facteur temps ne joue pas en sa faveur, Maâloul répond : « La discipline est le mot d'ordre. Déjà samedi, deux joueurs venus avec cinq minutes de retard ont été priés de retourner chez eux. Nous allons essayer de retrouver les fondamentaux sur lesquels nous avons basé notre travail et qui nous ont permis de remporter la Ligue des champions. Les joueurs me connaissent très bien. Je les connais très bien aussi. Nous n'avons donc pas besoin de temps pour nous adapter à vivre ensemble. Tout un chacun sait que celui qui faillira à la discipline, le groupe le rejettera. Pour le reste, nous allons essayer de retrouver nos habitudes. Je ne vais pas changer de méthode. Dans la vie d'un groupe, il faut savoir faire des concessions. Comme je me suis résigné lors de mon premier passage à ne pas les obliger à se réveiller tôt et prendre le petit-déjeuner lors de nos mises au vert bien que c'est primordial, les joueurs savent pertinemment que la discipline est primordiale pour que nous puissions réussir ensemble», a-t-il expliqué. Pallier les départs Concernant les recrutements, l'entraîneur de l'EST a indiqué qu'ils se feront en fonction des départs. On cherchera à remplacer Youssef M'sakni, Yannick N'Djeng et Khaled Korbi. Ce dernier a demandé à partir et le club a reçu officiellement une offre émanant du Qatar. Maâloul a indiqué que le président du club est en négociations ouvertes avec N'Djeng pour essayer de le retenir. Toutefois, si le trio cité ci-dessus quitte le club, on sera obligé de le remplacer dans le même registre et la même qualité. Il est à noter que l'entraîneur a proposé Boubaker Hannachi et Ridha Jeddi comme collaborateurs. S'ils parviennent à se mettre d'accord sur les modalités de leurs contrats avec le président du club, ils feront partie du staff de Maâloul, déjà composé de Khalil Jebabli et Jean-Jacques Tizié. Cela dit, Maâloul a conclu qu'il fera avec. L'essentiel pour lui est que l'équipe soit au point sur le plan athlétique pour être fin prête lors de la première journée de la phase des poules. C'est le premier objectif annoncé.