• Les structures sanitaires enregistrent un déficit de 362 pharmaciens Le métier de pharmacien connaît des ambiguïtés concernant l'employabilité des nouveaux diplômés du secteur. Le conseil de l'Ordre des pharmaciens, qui canalise tous les problèmes du secteur, enregistre l'ouverture de 50 officines par an. Toutefois, les priorités s'orientent vers les sans-emplois qui exigent d'avoir le droit à l'ouverture d'une officine et remettent en question la liste d'attente qui est qualifiée par M. Jalel Abdallah, président du conseil de l'Ordre des pharmaciens, de «pseudo-solution». En effet, le responsable estime « qu'il est impératif de revoir les notions d'emploi, de revaloriser la profession, de changer la mentalité et de respecter l'éthique professionnelle ». Il demande au ministère de tutelle de mieux contribuer à l'emploi des pharmaciens dans les structures hospitalières. Cela est d'autant plus important que «les structures sanitaires enregistrent un déficit de 362 pharmaciens», précise le président du conseil. Les cliniques, les polycliniques souffrent également d'un manque considérable en pharmaciens. Sans parler des structures étatiques, telles la Sonede, la Steg qui disposent de pharmacies mais pas de pharmaciens. «Cette situation est nocive pour la santé du citoyen et des employés, car le pharmacien, tout comme le médecin, est garant de la bonne santé du malade. Ce n'est pas dans l'intérêt du citoyen que d'être privé de pharmaciens dans certaines structures hospitalières ». Le président du conseil de l'Ordre donne toute son importance à « l'existence du pharmacien et de l'assistant en pharmacie dans toute structure sanitaire». Justement, pense-t-il, « une structure sans pharmacien est une porte ouverte aux dérives et aux dépassements » . Toujours dans ce même contexte, le responsable relève qu'il faudrait « penser à ouvrir la porte aux assistants à l'effet de garantir une meilleure visibilité de la profession ». Une profession qui a besoin plus que jamais d'une mise à niveau intégrale. En effet, les officines doivent être gérées par des pharmaciens-assistants, qui sont mieux qualifiés pour cette tâche. Le président du conseil de l'Ordre estime que le secteur pharmaceutique reste stratégique. D'où le besoin de développer davantage l'industrie locale, de soutenir la recherche scientifique et de développer le volume d'investissement. Notre interlocuteur met l'accent sur la nécessité de changer la mentalité. Un livre blanc, synthèse de propositions et de réflexions sur la profession, verra bientôt le jour. Objectif : mieux organiser la profession.