• En 2011, la conduite sous l'effet de l'alcool a été la cause directe de 22,53% des cas de décès par accidents. • Des études montrent qu'à un taux d'alcoolémie de l'ordre de 0,8g/l, le risque d'accidents mortels est dix fois plus évident. Il l'est 35 fois plus lorsque ce taux est égal à 1,2g/l. Dans son programme de sensibilisation sur le bon comportement routier à suivre, notamment dans le but de contribuer à la baisse des indicateurs relatifs aux accidents de la route, l'Observatoire national de la sécurité routière consacre un volet consistant pour la conduite sous l'effet de l'alcool. Bien que l'alcoolisme constitue un phénomène assez répandu dans notre société, il représente un facteur hautement à risque, susceptible de provoquer des accidents graves, voire mortels. Cet impact se justifie par l'incapacité du conducteur ayant consommé de l'alcool à considérer les éventuels dangers qui pourraient surgir sur la route et à réagir comme il se doit au moment opportun. Une incapacité qui se répercute aussi bien sur le temps de réaction, la distance d'arrêt, la prise en considération de la vitesse du véhicule et celle des autres véhicules, sur la distance qui sépare la voiture des autres usagers de la route, ainsi que sur la visibilité. Ces mutations inconscientes du comportement et de l'aptitude du conducteur à maîtriser ses réactions, son véhicule ainsi que de s'adapter aux imprévisions routières se trouvent encore plus prononcées chez certains individus. En effet, l'effet de l'alcoolisme diffère d'une personne à l' autre, et ce, suivant certaines spécificités relatives à l'état de santé, l'âge du conducteur, son poids, le niveau du stress, mais aussi selon la quantité de nourriture consommée simultanément avec l'alcool ainsi que la qualité et la quantité de ce breuvage. Il faut dire que plus le taux d'alcool dans le sang est élevé plus il atténue l'autonomie et la capacité mentale et physique du conducteur. Les études le prouvent puisqu'à partir de 0,3 gramme d'alcool par litre de sang, le conducteur commence à adopter un comportement risqué. A 0,5g/litre de sang, la visibilité et l'aptitude à considérer la distance qui le sépare des autres usagers de la route sont atténuées. Plus encore, entre 0,5g/l et 0,8 g/ l, le temps de réaction se trouve prolongé. Le conducteur ne réagit donc pas au bon moment, d'où le risque d'accident. D'autant plus qu'il a de plus en plus du mal à visualiser les panneaux de signalisation et à distinguer les piétons. Le risque s'avère plus évident à partir d'un taux d'alcoolisme excédant 0,8g d'alcool par litre de sang. Justement, le conducteur perd tout contrôle sur la situation routière et sur le véhicule. Des études montrent que le risque d'accidents mortels est dix fois plus évidents dans ce cas. Il l'est 35 fois plus lorsque le taux d'alcoolisme dans le sang est égal à 1,2g/l. On rappelle dans ce même contexte qu'en 2011, la conduite sous l'effet de l'alcool a été la cause directe de 22,53% des cas de décès par accidents, d'où l'importance de sa participation aux accidents jugés graves. L'Observatoire national de la sécurité routière rappelle aux conducteurs que l'opération de contrôle du taux d'alcoolisme dans le sang est possible à n'importe quel moment. Cette opération est assurée aussi bien par les agents de la police routière que par les agents de la Garde nationale. Elle comprend deux tests complémentaires. Le premier consiste à vérifier si le sang contient, ou pas, de l'alcool. Si le résultat est positif, un second test, d'analyse cette fois-ci, est appliqué sur le conducteur en question. Il y a également lieu de rappeler que la conduite sous l'effet de l'alcool est considérée comme un crime qui nécessite une peine de six mois de prison et/ ou une amende dont le montant varie entre 200dt et 500dt. Il est également possible de confisquer le permis de conduire pour une période allant de six mois à une année. Pour préserver sa sécurité ainsi que celle des autres usagers de la route, le conducteur-consommateur d'alcool est appelé à éviter de se mettre au volant après avoir bu. Son compagnon — s'il détient un permis de conduire — est, systématiquement, appelé à prendre la relève.