Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a assuré que «les différends» survenus, ces derniers jours, au sein de la coalition au pouvoir «sont en voie de règlement à travers la dynamisation des mécanismes de concertation au sein de la Troika, partant de la conviction de tous quant à l'extrême importance de la poursuite et de la consolidation de cette coalition considérée en tant qu'acquis pour le pays et pour le changement démocratique dans la région arabe». M. Ghannouchi a indiqué, dans une déclaration à l'agence TAP, suite à son entretien, lundi soir, au palais de Carthage, avec le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, qu'«il est normal de connaître des différends au sein d'un pouvoir de coalition qui est le système le plus difficile, comme c'est normal de chercher à contenir ces différends». Concernant le fait que le président Marzouki n'a pas été informé de la décision d'extrader Baghdadi Mahmoudi, M.Ghannouchi a indiqué qu'il s'agissait «d'un point de divergence qui a été circonscrit», notant que «Marzouki a réitéré son engagement au sein de la coalition et sa détermination à sauvegarder les intérêts suprêmes du pays». Et d'ajouter : «en tant que président de la République, Moncef Marzouki constitue un symbole de l'unité de l'Etat. Il est celui qui tient le plus à cette coalition et au succès de l'expérience démocratique en Tunisie». Aucune partie ne peut gouverner seule «Le pays a besoin d'un esprit de consensus indépendamment de la composition du gouvernement », a affirmé le président du groupe parlementaire démocratique au sein de l'Assemblée nationale constituante, Mohamed Hamdi, indiquant que «pour le bien de la Tunisie, certains devraient cesser de se comporter de manière unilatérale et de chercher à prédominer», Et d'indiquer, dans une déclaration à l'agence TAP, à l'issue de son entretien, lundi, au Palais de Carthage, avec le président de la République provisoire, Moncef Marzouki : «dans n'importe quel pays, la phase de transition démocratique est souvent marquée par des crises. Aucune partie ne peut gouverner seule même en étant détentrice de la majorité électorale». «Peu importe, en cette phase, la composition du gouvernement, qu'il s'agisse d'un gouvernement de sauvetage national ou d'un gouvernement de coalition. L'importance réside plutôt dans le programme politique, un programme qui prône un large consensus national loin de tout calcul politicien», a soutenu M.Hamdi qui est en même temps président du courant réformateur issu du PDP. De son côté, Le président du groupe d'Ettakatol à l'Assemblée Nationale Constituante, Mouldi Riahi, a affirmé, à l'issue de son entretien, lundi après-midi, avec le président de la république provisoire, Moncef Marzouki, que le pays «n'a pas besoin de gouvernement de sauvetage national», insistant sur la nécessité de se concerter davantage entre les partenaires au sein de la coalition au pouvoir. Et d'ajouter : «notre seul choix est de préserver l'esprit de consensus pour atteindre les objectifs de la révolution et mener à bien le processus de transition démocratique». M.Riahi était accompagné de M.Khélil Zaouia, membre du bureau politique d'Ettakatol et ministre des affaires sociales. Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement du peuple a fait savoir, à l'issue de son entretien, lundi après-midi, au Palais de Carthage, avec le président de la république provisoire, Moncef Marzouki, que «le pays fait face à plusieurs défis, ce qui requiert la mobilisation de tous». M. Brahmi a, également, souligné «la nécessité de protéger le processus démocratique engagé par la Tunisie, de veiller à préserver le pays contre la violence et de mettre fin à la monopolisation du pouvoir». Il a ajouté, dans une déclaration à l'agence TAP, que «la Tunisie a besoin d'un programme de salut national, programme auquel le mouvement du peuple n'a cessé d'appeler après les élections du 23 octobre 2011». D'autre part, le secrétaire général du parti de la Voie démocratique et sociale, Ahmed Brahim, a souligné la nécessité de dépasser les tiraillements survenus au cours de la dernière période et de faire preuve de pondération. Il a indiqué, lors de sa rencontre, hier, avec le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, dans le cadre de la série de concertations avec les chefs des partis politiques, que les solutions se situent au niveau du recours aux institutions légales de l'Etat, en particulier l'Assemblée nationale constituante, pour le règlement de tout différend durant cette étape critique.