Près de 103 incendies ont ravagé plus de 287 ha de forêts, dont 150,8 ha de sous-bois, du 1er mai au 25 juillet 2012. D'après les dernières statistiques du ministère de l'Agriculture, 55 autres incendies déclenchés au cours de la même période ont dévasté 41,2 ha d'herbage. De fait, le nombre d'incendies (158) est monté en flèche cette année par rapport à 2011, au cours de laquelle 77 feux ont été recensés. Pour les superficies emblavées (blé, orge), les pâturage et les plantations d'arbres fruitiers, les incendies ont touché 340,2 ha. Le ministère de l'Agriculture a tiré la sonnette d'alarme, appelant à préserver la richesse forestière, partie prenante de l'équilibre écologique. D'après M. Samir Belhaj Salah, sous-directeur de la protection des forêts au ministère, «les incendies dans les superficies emblavées ne relèvent pas de nos prérogatives, mais nous focalisons nos efforts sur les forêts qui, en cas d'incendies, constituent, pour nous, un véritable casse-tête. Puisque nous n'arrivons pas à identifier à 100%, les causes d'incendies ». En Tunisie, les causes inconnues des incendies s'élève à 60%, alors qu'au Maroc, elles sont estimées à 55% et en France à 30%. Dans notre pays, renchérit-il, «les incendies sont habituellement enregistrés dans les régions côtières comme Gammarth (banlieue nord de Tunis), Ghar El Melh (Bizerte) où les forêts se trouvent sur des terrains privés». «Le problème se pose aujourd'hui avec acuité, car les propriétaires privés revendiquent la récupération de leurs terrains et vont même jusqu'à déclencher des incendies volontaires, pour faciliter le recouvrement de leurs biens», précise M. Belhaj Salah.