• Deux poules de dix en L2. • Les clubs «pros» boycottent la coupe de Tunisie 2012-2013. L'assemblée générale des clubs professionnels a adopté, avant-hier, à Hammamet, onze propositions sur treize, dont une nouvelle formule pour les championnats dans les deux saisons à venir. Compte tenu de la durée exceptionnelle de la saison en cours qui traîne en longueur, et qui va reprendre le 24 août, il a été convenu d'adopter, la prochaine saison 2012-2013, la formule suivante : • Ligue 1 : les 16 clubs seront répartis en 2 poules de huit en fonction de leurs résultats des trois dernières saisons, soit selon le système pratiqué par la Confédération africaine (CAF). Les deux premiers de chaque poule disputeront le play-off. Alors que les deux huitièmes de chaque poule seront directement relégués. Les deux septièmes disputeront un match barrage sur terrain neutre pour désigner le 3e relégable. • Ligue 2 : durant les deux prochaines saisons 2012-2013 et 2013-2014, la L2 va innover. Elle sera en effet composée de deux poules de dix clubs chacune. Après les matches aller et retour, les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour les play-offs qui désigneront les trois heureux élus pour l'accession en L1. Chapitre relégation, les deux dixièmes au terme de la première phase perdront directement leur place en L2. Tout comme le perdant d'un match d'appui prévu entre les deux neuvièmes sur terrain neutre, qui sera lui aussi relégué. • Ligue 3 : on disputera une compétition à base de trois poules de 14 clubs chacune. Il y aura évaluation de cette expérience au terme des deux prochaines saisons 2012-2013 et 2013-2014. La réflexion risque en effet d'évoluer chemin faisant autour de la formule idoine pour le championnat d'élite. Ainsi, si la tendance générale est aujourd'hui à la réduction du nombre des clubs de L1 à 14, ou même à 12, il n'est pas à écarter que le bien-fondé de l'option 16 clubs l'emporte dans deux ans. D'autant que les voisins algériens et les autres composantes d'Afrique du Nord (Maroc, Egypte) s'appuient sur un championnat à 16 clubs. «La télé publique n'en fait qu'à sa tête» Grosse surprise, lundi soir, lors de l'AG des clubs pros : les clubs des Ligues 1 et 2 ont annoncé leur refus catégorique de disputer la prochaine édition de la coupe de Tunisie 2012-2013. Celle-ci ne sera pas bien entendu annulée, mais verra la participation uniquement des clubs divisionnaires. «Il y a eu levée de boucliers de la part des clubs de L1 notamment parce qu'ils se considèrent floués par le détenteur des droits TV de la coupe, à savoir Al Watanya», explique Chiheb Belkhiria, trésorier général de la FTF et responsable de l'équipe nationale senior. «C'est sans regrets et sans hésitation que ces clubs ont pris la décision de boycotter l'épreuve de la coupe. Consciente du monopole qu'elle détient, la télévision publique nationale n'en fait qu'à sa tête. Et ce sont les clubs qui sont perdants dans l'affaire puisque la totalité des droits TV de la coupe est reversée au bénéfice des clubs. Ceux-ci consentent de gros sacrifices sans toucher un sou sur les droits TV car il faut rappeler que seule la première tranche (dernière échéance en octobre 2011) a été payée alors que les deux autres arrivant à terme en janvier et mai derniers attendent toujours. En renégociant dernièrement les droits TV avec Al Watanya, la fédération a même perdu le montant de 1,1 million de dinars qui constitue l'indemnité des droits TV sur les matches de l'équipe nationale. Les deux chaînes nationales ont exigé de bénéficier gratuitement de l'exclusivité de la retransmission des matches de la sélection. Et elles ont eu gain de cause», relève Chiheb Belkhiria. Il n'en reste pas moins que l'édition actuelle 2011-2012 de la coupe de Tunisie ira à son terme. «Les huitièmes, quarts, demis et finale vont devoir être programmés au milieu de la prochaine saison afin d'en finir au plus tôt avec celle en cours. Début octobre, on pourra de la sorte inaugurer la saison 2012-2013 d'autant que la suite de la coupe sera décalée, ce qui soulagera l'exercice actuel», souligne le trésorier de la FTF. Les clubs refusent de limiter le nombre des entraîneurs par saison Les deux seules propositions qui n'ont pas été adoptées au cours de l'AG des clubs pros concernent la possibilité d'inscrire un 4e joueur étranger qui sera directement prêté, et une interdiction d'engager plus de trois entraîneurs par saison pour chaque club. Cette dernière proposition émanant de l'Amicale des entraîneurs pros a été naturellement rejetée par les représentants des clubs qui veulent avoir les mains libres à ce sujet. En revanche, plusieurs textes ont obtenu l'aval des congressistes, parmi lesquels nous citerons : — Interdiction aux clubs de L2 de recruter un entraîneur étranger pour toutes les catégories. — Plafonner les salaires des joueurs de Ligue 2 conformément au Smig. Le salaire moyen d'un joueur ne doit pas dépasser quatre fois le montant du Smig en Tunisie; la prime de rendement ne doit pas dépasser 30 fois le Smig. — Instauration des frais de transfert à l'étranger de tout joueur international ayant disputé dix matches internationaux au moins à raison de 5% du montant du transfert, et ce, au bénéfice de la FTF. Enfin, la participation des clubs aux compétitions internationales a été fixée comme suit, en tenant compte du classement final du play-off : — 1er et 2e : Ligue des champions africaine — 3e : coupe de la CAF ou Ligue des champions arabe, au choix du club classé 3e. — 4e : Ligue des champions arabe ou coupe de la CAF en fonction du choix fait par le club classé 4e, lequel reste prioritaire — 5e : en cas d'autorisation de la participation d'un deuxième club tunisien en Ligue des champions arabe.