Les acclamations fusaient de partout lors de l'apparition sur la scène du théâtre de Sidi Dhaher de l'artiste, humble et modeste, et ce, lors de la soirée de clôture du Festival international de Sousse. Un public nombreux hétéroclite, avide de passer des moments fort agréables avec Zied Gharsa, ce virtuose de la chanson authentique et patrimoniale a assisté à ce concert. La troupe, dirigée par le maestro Abdelbasset Metsahel, était composée de 11 instrumentistes, tous performants et fort complémentaires soutenant à merveille le porte-drapeau du malouf et de la chanson typiquement tunisienne. Au début de la soirée, la troupe a exécuté un istiftah et un msaddar (préludes), exécuté dans le mode«sika». Par la suite, Zied Gharsa a interprété le mouachaha — dans le même mode — «Imla wa isqi». Le public n'a pas caché son enthousiasme et son admiration pour le surdoué de la chanson authentique qui a interprété des chansons du patirmoine tunisien dont on cite Mahla inek oghzorli, Mouhal kelmet ah (composée par feu Khémaïs Ternane), Ya chaghla bali de l'inoubliable Ali Riahi, Ki jitina de Mohamed Jamoussi... Zied Gharsa a également interprété, au terme de la soirée, nombre de chansons de son propre répertoire, soldées par les applaudissements soutenus du public charmé notamment par Ya limmima (de sa propre composition), Hobbek kam maâyarou» (composée par Samir Agrebi)... Un concert triomphal, une soirée mémorable et un grand artiste. Bravo pour le virtuose de la chanson patrimoniale.