Environ 350.000 étudiants se dirigeront vers leurs facultés et écoles à partir du 3 septembre prochain L'encadrement sera assuré par près de 22.000 enseignants Malgré une certaine appréhension, les parents des étudiants qui vont reprendre les cours d'ici peu sont confiants. Pour eux, cette reprise s'annonce prometteuse et augure d'un bon départ. Ils espèrent que les autorités auront tiré les enseignements nécessaires des incidents qui ont émaillé, plusieurs fois, le déroulement des études durant l'année universitaire 2011/2012. La rentrée universitaire 2012/2013, quant à elle, va être entamée dans la sérénité et sous le signe de la responsabilité. Les 350.000 étudiants regagneront leurs institutions en trois vagues successives. D'abord, ce sont les étudiants qui suivent des cycles de formation en ingénierie et en architecture qui commenceront les cours à partir du lundi 3 septembre. Il y aura, ensuite, ceux des Iset dont le début des cours est prévu le mercredi 6 septembre. Le gros des effectifs sera pour le mercredi 12 septembre. Il concerne les étudiants des facultés et des écoles supérieures dépendants du ministère de l'Enseignement ou de cotutelle. Selon les normes en vigueur, le nombre de jours scolarisables devra compter au moins 28 semaines de cours effectifs. Sans tenir compte des congés et des jours fériés. 61 % sont des étudiantes Pour accueillir tout ce monde, il existe environ 200 institutions dont 24 Iset (Instituts supérieurs d'enseignement technologique). Ces institutions sont regroupées en 13 universités y compris l'UVT (Université virtuelle de Tunis). Précisons que les établissements de cotutelle sont des établissements qui travaillent en coordination avec le ministère de l'Enseignement supérieur et qui apportent une formation ciblée dans un domaine donné. On y trouve le ministère de la Santé, des Affaires sociales, des Technologies et de la Communication, de l'Agriculture, etc. Parmi les 350.000 étudiants 26.000 sont sous cotutelle. En général, ce sont les filles qui occupent le plus grand nombre avec un taux dépassant largement les 61 %. Soit, aussi, plus de 213.000 étudiantes. L'enseignement supérieur est régi depuis plusieurs années par le système JMD. Ce système comprend, donc, 164 établissements avec 920 filières et 695 licences (170 licences fondamentales, 525 licences appliquées-y compris 40 licences co-construites-). Le nombre de mastères s'élève à 225 (145 mastères professionnels, 80 mastères de recherche). Tandis que le nombre de doctorants est estimé à 8.000. On remarque, toutefois, une nette amélioration des chiffres en ce qui concerne l'intérêt que portent les étudiants aux études scientifiques et d'ingénierie. En 2004/2005 leur nombre était de 108.950. En 2010/2011, il est passé à 145.198. De son côté, le domaine de l'informatique et du multimédia ainsi que de la télécommunication a quasiment doublé. Il est passé de 31.082 en 2004/2005 à 56.385 en 2010/2011. Les différentes formations dispensées aux apprenants gagneraient, bien sûr, à prendre en compte les besoins du marché de l'emploi et les exigences de notre tissu économique. Les différentes réformes introduites ont-elles répondu à ces critères? La réponse peut être négative vu le grand nombre de diplômés chômeurs. Mais là c'est un autre problème qui pourrait être examiné en lien avec la réforme globale de tout le système éducatif en Tunisie. Or, ces diplômés, et en dépit de leur nombre qui paraît élevé (à peu près 150.000), ne représentent qu'une faible partie des jeunes ayant fait des études supérieures. En effet, le taux de scolarisation de la tranche d'âge 20-24 ans se situe, aujourd'hui, à 36.9 % contre 25 % au cours de l'année universitaire 2001/2002. Il est important de signaler, par ailleurs, que l'encadrement de ces étudiants est assuré par près de 22.000 enseignants dont 1.165 maîtres-assistants et assistants en plus de 265 étrangers. L'université Tunis El Manar et l'université de Carthage se taillent la part du lion avec, respectivement, 41.000 et 40.000 étudiants dans leurs différentes facultés et écoles.