Un million vingt-six mille 500 écoliers vont intégrer les établissements primaires pour l'année scolaire 2012/2013. Ce nombre s'élève à 922 mille élèves pour les collèges et les établissements secondaires. Ces chiffres ont été annoncés lors d'un point de presse donné, hier, par le ministre de l'Education, M. Abdelatif Abid, sur les préparatifs de la rentrée scolaire. Le nombre d'enfants âgés de cinq ans et qui intègrent les classes préparatoires des établissements publics et privés ne cesse d'augmenter chaque année. 43 mille 500 enfants ont été inscrits dans les classes préparatoires cette année. Le ministère de l'Education continue, par ailleurs, à investir dans la construction et la maintenance des établissements d'enseignement primaire et secondaire. On compte, pour l'année scolaire 2012/2013, 4500 établissements primaires, soit sept établissements de plus que l'année dernière et 1475 collèges et établissements secondaires dont dix nouveaux pour cette année. Toujours volet infrastructure, un intérêt particulier a été porté à la restauration et à l'hébergement dans les établissements se trouvant à l'intérieur des régions et qui accueillent soit des élèves demi-pensionnaires ou des élèves qui sont obligés de résider dans l'établissement car ils ne sont pas originaires de la région où se trouve l'établissement scolaire. Cette année, 336 dortoirs ont été prévus pour l'hébergement de ces élèves alors qu'on comptera à travers les régions 38 mille demi-pensionnaires soit 400 de plus que l'année dernière. Face à l'augmentation du nombre de demi-pensionnaires notamment dans les régions, le ministère a prévu l'aménagement et l'extension de plusieurs établissements scolaires à Tataouine, Tozeur et Kebili pour pouvoir accueillir ces élèves qui se restaurent sur place. Toujours volet chiffres, le ministre de l'Education a relevé que 58 mille 833 instituteurs et institutrices dispenseront les cours dans les établissements primaires et 76 mille 424 dans les collèges et les lycées. Ce qui a conduit, par ailleurs, M. Abdelatif Abid à s'exprimer sur la question du recrutement des maîtres principaux et des enseignants. Deux concours ont été ouverts cet été pour le recrutement de 2400 instituteurs et institutrices dont mille seront directement intégrés sur la base de leur ancienneté et pour le recrutement de 1500 enseignants et enseignantes dans 22 spécialités. Les candidats ont bénéficié d'un délai allant jusqu'au 16 août pour déposer leur candidature. Une première sélection a été effectuée sur la base de l'âge et de l'année d'obtention du diplôme. Ensuite, les candidats sélectionnés devront passer une épreuve orale d'une durée de vingt minutes. Les résultats seront proclamés au cours du mois de septembre. D'autres concours seront organisés pour le recrutement de surveillants, de techniciens et de personnel administratif. Réforme du système éducatif Parmi les principaux points qui ont été évoqués également par le ministre de l'Education: celui de la réforme du système éducatif. Le ministre a souligné qu'une consultation nationale a été lancée afin de brosser un état des lieux de l'éducation en Tunisie et de relever les points forts et les défaillances du système actuel dans le but d'y pallier. Le corps éducatif composé des instituteurs, des enseignants, des syndicalistes et cadres du ministère de l'Education ont été associés à cette consultation afin d'apporter leur avis sur les mesures à prendre et les solutions à apporter pour améliorer le rendement du système éducatif en Tunisie. Cette consultation, qui a démarré en juin dernier dans les établissements primaires afin de collecter les avis des instituteurs et des institutrices, devra se poursuivre dans les collèges et les établissements secondaires. Chaque région devra établir son propre rapport sur la qualité de l'infrastructure et les conditions d'enseignement et l'envoyer au ministère de l'Education. Le ministre de l'Education a, en outre, observé qu'un conseil supérieur de l'éducation sera créé afin de mettre en place les nouvelles bases de la politique éducative en Tunisie. Il ne s'agit pas du seul organisme qui sera mis en place. Un institut sera également créé et constitué d'une équipe indépendante d'experts et de spécialistes dans le domaine de l'éducation qui seront chargés d'évaluer la qualité et le rendement du système éducatif. Le texte juridique relatif à ce projet vient d'être adopté, a souligné M. Abid. D'un autre côté, plusieurs commissions ont été créées au sein du ministère afin de se pencher sur les différentes questions liées à l'éducation. Une de ces commissions a été notamment chargée de réfléchir sur les sujets des examens nationaux ainsi que sur l'utilité de maintenir ou de supprimer la règle des 25% dans le calcul de la moyenne du baccalauréat. En effet, la prise en compte de la moyenne obtenue au cours de l'année fausserait l'évaluation du niveau réel des élèves. Evoquant la question de la formation des instituteurs, le ministre de l'Education a mis l'accent sur la nécessité de créer des établissements pour la formation des instituteurs et des institutrices car ces derniers sont directement recrutés sans avoir suivi au préalable une formation en matière de pédagogie, de méthodologie, d'approche communicative... Enfin, M. Abid a observé qu'une semaine nationale sera organisée afin de sensibiliser les élèves aux valeurs et aux principes de la Constitution outre l'organisation d'une campagne de propreté destinée à collecter les déchets dans les différentes villes et régions du pays. Aucune autorisation n'a été accordée pour l'ouverture d'une école primaire d'enseignement zeitounien Suite au point de presse, plusieurs questions ont été posées au ministre de l'Education. L'une de ces questions a porté sur la création d'une école primaire d'enseignement zeitounien à Radès. Le ministre a souligné, à ce propos, qu'aucune demande n'est parvenue au ministère de l'Education, soulignant en outre qu'aucune autorisation n'a été accordée pour ouvrir un établissement primaire d'enseignement zeitounien. Par conséquent, si une telle école voyait le jour, celle-ci ne serait pas reconnue par le ministère de l'Education. Poursuivant dans le même ordre d'idées, M. Abid a, d'un autre côté, observé que toute personne désirant ouvrir une école primaire devra enseigner les programmes officiels et se conformer au cahier des charges ainsi qu'à la législation en vigueur. Présent, le chef de service de la programmation à la direction générale du commerce intérieur, Mohamed Taïeb Mougou, a pris la parole et relevé que dix-huit millions de cahiers subventionnés ont été produits sachant que les besoins nationaux s'élèvent à vingt millions de cahiers pour la rentrée scolaire et à trente millions pour toute l'année. Par ailleurs, M. Mougou a souligné que tous les titres scolaires étaient disponibles sur le marché et que des réductions de 5 et 10% seront pratiqués sur les fournitures scolaires (cartables et tabliers), affirmant, en outre, que les prix des manuels ont été maintenus. I.H.