Fléchissement notable du raisin de cuve La campagne viticole bat actuellement son plein sous nos cieux. Dans le milieu producteur tout comme du côté de l'administration de tutelle, la saison est qualifiée de quelconque. C'est qu'elle est allée plutôt vers la baisse tel que cela a été le cas ces dernières années. Surtout au niveau du raisin de cuve. Les chiffres enregistrés au Cap Bon, qui en constitue la principale zone de production, sont des plus révélateurs. Au Cap Bon, «pays» de la vigne, la viticulture couvre 8.560 ha dont 7.400ha pour le raisin de cuve (ce qui représente environ 60% de l'espace national qui lui est réservé) et 1.160 ha pour le raisin de table (environ 25% du total national). Les principales zones de production sont Grombalia, Bouargoub, Takelsa, Bir Drassen, Korba et Béni Khalled, avec une présence plutôt timide. Côté comportement, ce fruit est en train d'enregistrer un fléchissement notable au double niveau de l'espace et de la production, essentiellement en ce qui concerne le raisin de cuve. A titre indicatif, l'espace alloué à cette variante est passé de 13.000 ha en 2001 à 7.400ha actuellement; cette régression s'explique par les difficultés d'écoulement de notre vin sur le marché international. C'est ce qui a entraîné un arrachage important des vignobles, surtout ceux à faible productivité. Par ailleurs, en raison de la mévente, un grand stock est resté sur le dos des viticulteurs. Maintenant, après épuisement de ce stock assez volumineux, il y a eu chute de la production. Elle est passée de 30.000 tonnes (environ 220.000 hectolitres) à 20.000t (environ 150.000 hl). Pour ce qui est des vendanges (raisin de cuve), on est actuellement à 40% de la récolte et on a commencé la campagne de vinification au niveau de neuf cuves viticoles, sur les quatorze existant dans la région. On a démarré le 6 août. Concernant le raisin de table dont la récolte tourne actuellement autour de 35%, la production est plutôt dans les normes cette année. Avec plusieurs variétés, cela va du «Riehbrassan» au «Muscat d'Italie» (variété prédominante), en passant par d'autres variétés locales, le «Muscat de Kélibia», le «Rezzegui»... ainsi que différents moments de mûrissement : du précoce (début juillet) au tardif (fin septembre-début octobre). Au niveau des prix, au marché de gros, cela va de 700 millimes à deux dinars le kg en moyenne, pour que cela aille d'environ un dinar à deux dinars 800 millimes quand il arrive au consommateur.