L'amphithéâtre romain d'El Jem a abrité, samedi dernier, un concert baptisé «Orient meets Occident» (L'Orient à la rencontre de l'Occident) organisé par la fondation allemande SPJM. La soirée a été marquée par la participation du pianiste et compositeur tunisien Mohamed Ali Kammoun, qui a réussi dans son projet «Kif ed'donya», à créer une nouvelle piste de métissage contemporain entre le piano et le «nay» (flûte). Le pianiste et compositeur Mohamed Ali Kammoun, qui avait présenté en première, le 6 février 2010, «Jazz'na» avec le Tunis-Amsterdam Big Band au Théâtre municipal de Tunis, aura été l'un des grands artistes du concert «Orient meets occident». Outre des musiciens d'Allemagne, du Liban, d'Egypte, de Palestine et de Tunisie, la soirée a été marquée également par la participation du Bulgare Vladimir Ivanoff (percussions) et de Firas Ben Slimane (vocal malouf et direction). Ce concert est le fruit d'un projet artistique «Racines dans l'avenir», entamé depuis plusieurs années par de jeunes musiciens d'Allemagne et du monde arabe et puisant dans le jazz et dans la musique classique arabe et européenne, pour offrir à travers un produit musical métissé, un signe d'esprit d'ouverture et d'universalité d'une musique, témoin d'un riche passé, permettant à toutes les voix de résonner ensemble dans une parfaite harmonie. Cette soirée de dialogue musical aura été une occasion pour découvrir un mélange subtil de différentes expressions et d'influences musicales, alliant tradition et modernité dans le jazz, dans la musique classique européenne et dans la musique arabe, dont le malouf tunisien.