... selon la presse israélienne AL-QODS OCCUPEE (Reuters) — Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a affirmé hier que Washington négocie secrètement avec Téhéran afin que les Etats-Unis ne soient pas entraînés dans une guerre entre Israël et l'Iran. Les Américains ont approché la République islamique par l'intermédiaire de deux pays européens, ajoute le journal le plus diffusé d'Israël, qui ne précise pas quels sont ces deux pays. Interrogé par Reuters, Jay Carney, porte-parole de la Maison- Blanche, qui accompagnait le président Barack Obama lors d'un déplacement électoral hier dans l'Ohio, a qualifié ces affirmations de «totalement inexactes». «C'est faux et de toute manière, il n'y a pas à discuter de choses purement hypothétiques», a-t-il dit. Selon Yedioth Ahronoth, qui ne cite pas ses sources, les Etats-Unis ont dit aux Iraniens qu'ils se tiendraient à l'écart de toute attaque israélienne contre la République islamique. En échange, ils demandent à Téhéran de se garder de toute mesure de représailles contre les intérêts américains, notamment contre les forces américaines stationnées dans le Golfe. Un responsable israélien, qui a requis l'anonymat, a jugé totalement illogiques les affirmations du quotidien. «Cela ne rime à rien. Il n'est pas nécessaire pour les Américains de faire une telle promesse aux Iraniens car ceux-ci savent très bien que pour eux la dernière chose à faire serait d'attaquer des objectifs américains, attaques qui déclencheraient des raids de bombardements massifs», a-t-il dit. Electorat juif Le président Barack Obama est accusé par son adversaire républicain dans la course à la présidence, Mitt Romney, de ne pas soutenir suffisamment Israël face à la menace d'un Iran nucléaire, ce que dément l'administration démocrate. Le vice-Premier ministre israélien Dan Meridor, pour sa part, est certain que les Etats-Unis feront si nécessaire usage de la force pour empêcher les Iraniens d'avoir l'arme nucléaire. «Je ne sais vraiment pas d'où Yedioth Ahronoth tire ses affirmations (...) Je pense que les Iraniens comprennent que s'ils franchissent une certaine ligne en vue d'acquérir la bombe, ils risquent de rencontrer une très forte résistance et, comme l'a dit le président américain, toutes les options sont sur la table», a-t-il dit. Lors de la présidentielle de 2008, Barak Obama a bénéficié de 78% du vote juif mais, selon un sondage Gallup réalisé en juin, ce pourcentage est tombé à 64% dans les intentions de vote au sein de la communauté pour l'élection du 6 novembre. Le chef d'état-major des forces armées américaines, le général Martin Dempsey, a déclaré la semaine dernière qu'il ne soutiendrait pas Israël en cas d'attaque contre l'Iran. «Je ne veux pas être leur complice s'ils choisissent de le faire», a-t-il dit au quotidien britannique The Guardian. Des rumeurs font état de l'intention d'Israël de passer à l'offensive avant l'élection présidentielle américaine, en pariant sur le fait que Barack Obama viendrait forcément à son secours pour ne pas risquer de se priver du soutien de l'électorat juif.