La mort de Abderraouf Khamassi est toujours inexpliquée. Certains l'imputent à une bavure policière, des proches reconnaissent cependant que la victime se serait cognée la tête contre le mur du poste de police, provoquant ainsi une hémorragie cérébrale qui aurait causé la mort de cet ancien repris de justice irréductible... L'affaire déclenchée par la mort de Abderraouf Khamassi, un ancien repris de justice originaire de la ville de Jerissa, a fait couler beaucoup d'encre qu'il n'en fallait alors qu'il s'agissait tout simplement d'une affaire d'ordre pénal ordinaire. Les témoignages recueillis par La Presse montrent qu'il s'agit d'une affaire de droit commun dans laquelle seraient impliqués des policiers et une victime qui n'est autre qu'un ancien repris de justice, d'ailleurs très connu pour ses méfaits et crimes, dont notamment ceux se rapportant au trafic de drogue et autres stupéfiants ainsi qu'à ses séries de vols qualifiés. Hier soir, la ville de Jerissa a, cependant, vécu une nuit blanche au cours de laquelle des heurts violents entre les forces de l'ordre et de la population ont eu lieu, entraînant l'arrestation de neuf personnes selon des sources securitaires contactées sur place. Des proches de la victime considèrent que la mort de leur proche est toujours inexpliqué, certains l'imputent à une bavure policière alors que d'autres estiment plus probable la thèse selon laquelle la victime, sous l'effet de l'angoisse, se serait cognée la tête contre le mur du poste de police, une version qui n'est toujours pas confirmée mais qui confirme l'hypothèse selon laquelle la victime aurait agi de la sorte pour se faire transférer à l'hôpital et éviter ainsi d'être incarcérée. Des proches parents ont élevé de nombreux doutes sur la nature de la mort de cet ancien repris de justice et estiment que, seule, la médecine légale est en mesure de déterminer les circonstances exactes de sa mort, alors que des sages ont appelé au calme et demandé à la population plus de retenue. Il faut aussi reconnaître que les événements de la nuit écoulée ont montré, selon des témoins oculaires, qu'ils ont constitué une occasion pour la recrudescence de la délinquance juvénile et que la plupart des manifestants sont des jeunes âgés entre 14 et 20 ans et dont certains ont déjà versé dans la délinquance et la criminalité. La population est cependant divisée à ce sujet : si certains estiment que les services de sécurité ont fait leur devoir comme il se devait, d'autres considèrent que le travail de l'appareil policier doit être à la fois réglementé et contrôlé, partant des impératifs que requiert l'étape transitoire par laquelle passe le pays. Seule, cependant la justice est habilitée à déterminer les circonstances de cette mort tragique, mais combien ordinaire, que l'on a tendance à politiser. Affaire à suivre...!