Mamlaket En'naml (le royaume des fourmis) de Chawki Mejri, que le comité de sélection du festival de Cannes a jugé «trop dur» —le seul grief retenu pour le débouter de la dernière session—, entame, à partir d'aujourd'hui, un périple de premières et de sorties commerciales à travers près d'une dizaine de pays arabes, avant d'atterrir en Europe et, peut-être, dans d'autres contrées, selon le producteur tunisien, Néjib Ayed. Ce dernier, en concertation avec ses partenaires égyptiens et syriens, a consenti que la première mondiale de ce long métrage qui traite de la résistance palestinienne, soit accueillie par Beyrouth, dans l'une des meilleures salles de la capitale libanaise. Amman, quant à elle, abritera la première jordanienne quatre jours plus tard, soit le 16 de ce mois. La sortie commerciale se fera conjointement dans ces deux pays à partir du 20. Ce choix s'explique sans aucun doute par la popularité du réalisateur tunisien dans les pays arabes, auteur de feuilletons qui ont marqué l'histoire de la fiction télévisuelle, dont Couronne d'épines, Ismahan, Calme relatif et Al Ijtiah (l'invasion). Grâce à ce dernier, il a été le seul Arabe à obtenir, d'ailleurs, la prestigieuse distinction, l'«Emmy Award». Pour ce qui est de sa sortie en Tunisie, elle aura lieu pour le grand public dans plusieurs salles, à partir du 3 octobre. La première sera donnée un jour avant, alors que la projection pour la presse est prévue pour le 28 septembre. Chawki Mejri et une partie de son équipe seront présents à Dubaï, au Caire et à Alger pour des premières, à l'instar de celles de Beyrouth, Amman et Tunis. Le film, dont le budget s'élève à environ trois millions de dinars (un record pour un film tunisien), ne sortira pas que dans ces pays au cours de ce mois d'octobre, puisqu'il sera également présent au Maroc, au Koweït et à Bahreïn. Bon vent...