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Une question non tranchée voile la rentrée universitaire
Le port du niqab
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 09 - 2012

C'est avec émoi que le corps professoral et administratif suit la rentrée universitaire de l'année 2012/2013 après les récentes déclarations du ministre de l'Enseignement supérieur sur le port du voile intégral, le niqab. Les propos de M.Moncef Ben Salem prononcés à la conférence de presse tenue jeudi dernier, repris par les médias, ont été compris comme une carte blanche donnée aux étudiantes niqabées, leur accordant le droit d'accès à l'enceinte universitaire et aux cours. Faux, déclare son conseiller, M. Mourad Yaâcoubi, «c'est le statu quo par rapport à l'année dernière, si ne n'est cette volonté de trouver une issue avec l'ensemble des parties prenantes». N'empêche, l'émotion est à son comble. Les souvenirs des violences perpétrées au campus de La Manouba sont toujours vivaces, sans parler des conséquences désastreuses sur le niveau académique à proprement parler. L'année universitaire ayant été sauvée de justesse après l'incident du drapeau. Les salafistes avaient alors suspendu leur action. Comme quoi parfois malheur est bon.
A l'instar des consultations en cours, pour mener à bien ce que beaucoup considèrent comme «un combat républicain», doublé du respect de «l'autonomie des institutions universitaires», s'est tenue, hier à la faculté du 9-Avril, une réunion en présence du doyen et des enseignants de cette plateforme universitaire.
Ne pas leur fermer la porte des facultés
A noter la position de la faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis, étant la même que celle de l'année dernière ; l'obligation devant être observée par tous de se découvrir le visage pendant les examens, les séances de cours et les séances d'encadrement. Professeur Insaf Machta y était présente. Elle précise à La Presse, que tout en étant fortement opposée au port du niqab en classe, parce que «c'est antipédagogique», elle estime que le port du niqab introduit une discrimination vis-à-vis des collègues hommes. Puisque à ce jour, fait-elle valoir, «enseignants, hommes et femmes sont égaux, or la présence du niqab va introduire une différenciation au niveau des rôles», prévient-elle.
Elle ajoute qu'il ne faut pas non plus fermer les portes de la faculté à ces étudiantes, pour «ménager la possibilité du dialogue». La Médiéviste déplore en outre l'ambigüité des déclarations du ministère, lequel préconise seulement «la vérification de l'identité de l'étudiante». Pour nous, argumente le professeur, «le problème n'est pas seulement une vérification d'identité mais il est pédagogique». Ce qui est dangereux dans la déclaration du ministre, considère en outre l'universitaire, il y a comme «une perche tendue aux salafistes», et une indifférence manifeste aux décisions des conseils scientifiques, l'année dernière, rappelle-t-elle, «les professeurs se sont défendus tant bien que mal», les étudiantes qui ont repris les cours «se sont pliées aux consignes».
Pour rappel, un certain nombre de conseils scientifiques, en l'occurrence ceux de La Manouba et du 9-Avril, avaient publié des textes énonçant clairement l'obligation pour les étudiants et les étudiantes d'avoir le visage découvert pendant les cours et les examens. Des affiches dans ce sens avaient été alors placardées partout.
Nous trouverons une solution
Une volonté manifeste de désamorcer la crise. C 'est ce que nous avons cru percevoir dans les propos du coneiller chargé des sicences humaines et de la communication. Mourad Yaâcoubi a informé La Presse de la publication d'un démenti du minsitère sur ce qui a été compris comme un feu vert du ministre pour le port du niqab.
Recul ou démenti ? Invité à se prononcer clairement sur la position du ministère, le conseiller précise méthodique : Un, la liberté vestimentaire relève des libertés individuelles. Deux, il est inadmissible qu'une personne accède à l'univsité sans décliner son identité. En ajoutant avec prudence : «Nous n'allons pas intercéder entre le Tribunal administratif et les conseils scientifiques».
Il faut savoir à ce titre que le Tribunal administratif étant saisi de l'affaire du port du niqab avait statué en 2011 en faveur des conseils scientifiques et rejeté les plaintes des étudiantes, en stipulant «le devoir de respecter les règlements au sein de tout établissement universitaire auxquels sont assujettis les étudiants».
Une réunion devra se tenir dans les prochains jours, nous informe-t-on, justement avec les conseils scientifiques et les réponsables des universités pour «essayer de dépasser les problèmes de l'année dernière». M. Yaâcoubi a pris soin d'ajouter qu'il faut protéger les univertés des incursions étrangères et que les conseils scientifiques sont dans leurs prérogatives de faire appliquer la loi.
Question : parallèlement à ces propos tout à fait rassurants, a-t-on prévu cette année de protéger les universités «des incursions étrangères» et non moins violentes ? Les sit-in prolongés, prières collectives, saccages de bureaux et violences perpétrées à l'encontre des hauts cadres universitaires ont laissé des traces dans les esprits des Tunisiens mais également dans le classement ou plutôt non-classement des universités tunisiennes du palmarès mondial.


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