Recul de la production des industries manufacturières de 9,3% contre une augmentation de 7,5% l'année précédente. L'huile d'olive tunisienne et les produits biologiques connaissent une forte demande sur le marché mondial. La Tunisie a su se faire une réputation. Malgré une conjoncture internationale défavorable, certaines entreprises industrielles ont pu faire des performances au niveau des exportations grâce à la modernisation de leur outil de travail et à l'amélioration du taux d'encadrement avec le recrutement des diplômés de l'enseignement supérieur. Le secteur industriel tunisien a atteint aujourd'hui un niveau qui lui permet, non seulement de préserver sa place dans le marché traditionnel, mais aussi de conquérir de nouveaux marchés. De nombreuses entreprises ont, en effet, intégré les certifications requises comme l'ISO 9000 et l'ISO 14000 qui concerne l'environnement. Cependant, d'après les chiffres disponibles, les effets de la crise financière et économique internationale ont pesé sur le secteur dans la mesure où l'indice général de la production industrielle a enregistré, au cours des huit premiers mois de 2009, une baisse de 6,4% contre une progression de 4,6% au cours de la même période de 2008. Un tel constat est dû, essentiellement, au recul de la production des industries manufacturières de 9,3% contre une augmentation de 7,5% l'année précédente. Hors énergie, la baisse de l'indice général a atteint 8,8% contre une hausse de 7,2% une année auparavant. Réadaptation des ressources humaines La baisse de la production des industries manufacturières a touché la plupart des secteurs, en particulier ceux qui sont liés à l'exportation. En effet,la baisse de la demande extérieure a eu pour conséquence un ralentissement des activités de certaines entreprises dont un nombre a été obligé de réduire les heures de travail. Le Chef de l'Etat avait pris, rappelons-le, des mesures de soutien des entreprises qui ont vu leurs commandes baisser pour qu'elles puissent continuer leurs activités et préserver les postes d'emploi. Le taux de régression a atteint 17,6% dans les industries du textile-habillement, du cuir et chaussures. De nombreuses entreprises, relevant de ce secteur, ont fait l'objet d'une mise à niveau qui a permis une modernisation de l'outil de travail et une réadaptation des ressources humaines. Les perspectives de ce secteur sont prometteuses, surtout que les produits tunisiens répondent à toutes les normes de qualité en vigueur et plusieurs entreprises ont déjà engagé une politique de marketing agressive. La baisse, de 13,2%, a également concerné les industries mécaniques et électriques, qui sont considérées pourtant parmi les secteurs les plus performants. Plusieurs entreprises tunisiennes et étrangères ou mixtes ont pu se positionner sur le marché international en s'intégrant dans les circuits de distribution. La contribution du Centre technique des industries mécaniques et électriques dans la modernisation du secteur a été d'un grand apport dans l'amélioration des performances qui devraient se confirmer au cours de la période à venir. Programmes réalisés dans les délais Même le secteur des industries chimiques a connu une baisse de 8,1% suite à une demande qui a marqué une chute. Les entreprises opérant dans ce secteur restent mobilisées pour répondre à toute demande supplémentaire au cours des mois à venir. En effet, à la faveur d'une reprise économique dont les prémices commencent à être constatées dans certains pays, la demande devrait retrouver son rythme habituel et booster, par conséquent, la production. D'autre part, la production a enregistré une régression moindre dans le secteur des industries alimentaires ( 2,6%). Rappelons que l'huile d'olive tunisienne et les produits biologiques connaissent une forte demande sur le marché mondial. La Tunisie a su se faire une réputation vu ses produits de qualité qui se distinguent par leur goût. Un intérêt important a été donné à l'emballage qui est fait selon les règles de l'art, conformément aux normes internationales. Une stagnation est enregistrée dans le secteur des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (-0,3%) et dans les industries diverses (0,9%). Les projets de construction n'ont pas connu de répit aussi bien au niveau national qu'au niveau international. Les projets de constructions programmés sont, en général, réalisés dans les délais et cela exige d'importantes quantités en matière de matériaux, ce qui permet aux différentes unités de fonctionner à un rythme normal. Cette situation s'explique par le fait que l'indice général de la production industrielle a accusé, depuis juin 2009, une décélération. Celle-ci est due essentiellement à la baisse de la production des industries manufacturières (-9,3% jusqu'à fin août contre -12% au cours des cinq premiers mois de 2009). La reprise de la demande mondiale a été possible grâce à l'amélioration de l'activité économique dans les pays industrialisés. Les industries du textile-habillement, des cuirs et chaussures, et les industries mécaniques et électriques sont les plus touchées par la relance en attendant d'autres secteurs.