Quatre jours après avoir conquis leur titre national, les «Sang et Or» étaient totalement absents, en pensant trop au TP Mazembé Stade de Radès, ST-EST : 3-1 (mi-temps 1-0) pour le ST, huis clos, pelouse en bon état, temps chaud, arbitrage de Mourad Ben Hamza, buts marqués pour le ST par Orok (42'), Ben Salem (76'), Kouassi (88') et pour l'EST par Hichri (90'+4) ST : Khalloufi, Bahri, Ouni, Sellami, Tej, Darragi, Mabrouk, Orok (Ben Salem), Ghannem (Ben Ammar), Guizani, Kouassi EST : Ben Cherifia, Afful, Chammam (Blaïli), Hichri, Ben Mansour, Mouelhi, Zouaghi, Awadhi (Bouazzi), Ragued, Y. Msakni, N'Djeng. Les champions de Tunisie n'étaient pas là. Quatre jours après leur victoire face au Club Africain et leur octroi du titre national, les camarades de M'sakni n'ont pas paru totalement investis sur la bonne pelouse de Radès. Le Stade Tunisien, sans pression aucune, n'a trouvé aucune peine pour griffer de toutes ses forces en remportant un succès haut la main face à un ensemble «sang et or» plus préoccupé par sa demi-finale de dimanche prochain face au TP Mazembé en Ligue des champions que par ce dernier match de Ligue 1. Bien sûr, on ne peut parler de revanche, un championnat est récompensé par un titre et un trophée, alors que les Stadistes étaient là pour jouer et remonter au classement. Bien emmenée par son trio Sellami-Tej-Orok, la formation de Ghraïri a mis rapidement l'Espérance en difficulté, et cela donnera sans doute des regrets à l'entraîneur stadiste qui n'avait aligné son duo d'attaque que lors de la dernière journée. En dehors d'un tir lointain de Yannik Djeng (33'), le ST n'a jamais tremblé, et ses deux attaquants l'ont fait brillé, Orok provoquant l'ouverture du score à la 42e mn. M'sakni expulsé, le ST profite... Totalement dépassé par les événements en 2e mi-temps, à l'image d'un milieu de terrain cafouillant, Ben Chrifia en aura passé un après-midi cauchemardesque, comme toute la défense espérantiste, trompée une troisième fois en moins d'une heure, Ben Salem et Kouassi profitèrent pour tripler la marque. Sentant le danger après l'expulsion de Youssef M'sakni, Maâloul fit entrer Traoui, mais ce n'était qu'un feu de paille. Pour l'Espérance, la lourde défaite n'a vraiment rien de dramatique. L'esprit des «Sang et Or» était situé quelque part entre la fête du 4e titre national et la prochaine demi-finale de la Ligue des champions. On ne peut leur adresser des reproches, les priorités s'imposent vraiment d'elles-mêmes.