Le 14 octobre, tenue du congrès extraordinaire de l'Union sur le thème « Dignité, égalité, indépendance, démocratie» L'ancienne présidente de l'Unft, Khira Lagha démise de ses fonctions pour abus de confiance et Radhia Jerbi, nouvelle représentante juridique de l'Organisation sont actuellement à couteaux tirés après avoir eu recours à la justice pour trouver une solution au problème de gestion de l'organisation. Les choses avaient commencé à se gâter juste après le 14 janvier. A l'époque, l'ancienne présidente de l'Unft Aziza Htira avait présenté sa démission entraînant la dissolution du bureau exécutif. Un administrateur judiciaire a été désigné pour assurer la gestion des affaires courantes de l'Union, situation mal acceptée par les membres et les militantes qui ont décidé de reprendre les rênes en désignant elles-mêmes une présidente parmi les membres de l'organisation. Les représentantes régionales ont tenu une réunion extraordinaire et après mûre réfléxion, ces dernières ont décidé de placer leur confiance en Khira Lagha, ancienne vice-présidente de l'Union, connue pour son passé de militante, en posant, toutefois, deux conditions, à savoir que la sécrétaire générale et la responsable de la trésorière soient des membres choisis parmi des femmes n'ayant jamais milité au sein de l'Union. Deux comités ont été constitués: un comité directeur provisoire chargé de gérer les affaires courantes de l'organisation en l'absence d'un bureau exécutif et un comité indépendant dont la mission est d'organiser la tenue du congrès extraordinaire de l'Unft. Mais dès sa prise de fonction, Mme Lagha a fait cavalier seul, commençant à prendre des décisions d'ordre interne ou relatives aux activités de l'Unft sans en informer les membres du comité. Une attitude qui a fini par exaspérer trois membres du comité qui ont décidé de se retirer. «Nous avons constaté qu'un million deux cents mille dinars ont été ponctionnés du budget de l'Unft sans qu'on ait été consultées alors que cette somme devait servir à des travaux de réaménagement du siège, a relevé Mme Jerbi, au cours de la conférence de presse qui a été organisée, hier, par l'Unft à l'espace 13 août. Elle n'a rien fait pour accélérer l'organisation du congrès de l'Union. Au contraire, nous avons constaté un ralentissement de l'activité du comité chargé de préparer l'organisation de ce dernier. Lorsque Madame Jerbi a appris que les représentantes régionales ont décidé de lui retirer leur confiance, elle a décidé de les démettre de leurs fonctions et les a remplacées par des agents administratifs alors que cela est contraire au règlement intérieur de l'Union». Mécontente de son rendement à la tête de l'Unft, les trois dissidentes Radhia Jerbi, Bochra Mesbahi et Moufida Belghith ont intenté en août dernier un procès de retrait de confiance afin de démettre Mme Lagha de ses fonctions. Le jugement en référé a été rendu le 29 août et exécuté, suite à quoi Mme Jerbi a pris la présidence de l'Union. Mais des questions administratives restent encore à régler. La présidente actuelle n'a, en effet, pas encore accès au compte bancaire de l'organisation afin de gérer les affaires courantes de l'Union (versement des salaires.....), car la banque en question continue à se référer à la signature déposée de l'ancienne présidente qui n'a toujours pas été annulée. Cela n'empêchera pas les membres du comité d'organiser le congrès extraordinaire de l'Unft qui se tiendra le 14 octobre prochain sur le thème «Dignité, égalité, indépendance, démocratie », en décidant de financer les travaux avec leurs propres fonds. Il sera procédé, au cours de ce congrès, à l'élection de la nouvelle présidente et du nouveau bureau exécutif. L'actuelle présidente a précisé à ce propos que, s'agissant de la participation audit congrès, seules les adhésions de 2012 aux différents bureaux régionaux et locaux seront prises en compte. Par ailleurs, les personnes désirant présenter leur candidature devront remplir certaines conditions. Elles ne doivent ni avoir été impliquées dans des affaires de corruption et de malversation, ni avoir assumé des responsabilités au sein de l'ancien bureau exécutif.