Une fois qualifié, le onze national entame cette semaine la préparation de la CAN 2013. Elle a affiché samedi des lacunes qu'on ne lui connaissait pas vraiment. Mais il lui a suffi d'un seul tour pour arracher son billet pour la phase finale de la 29e CAN. On pouvait croire logiquement que les copains d'Aymen Abdennour n'éprouveraient pas trop de difficultés pour écarter la Sierra Leone, qui ne figure pas parmi le gratin du foot continental. Malheureusement, sur les deux manches, toutes les faiblesses et la fragilité de son édifice éclatèrent au grand jour. Paradoxalement, le jour même où elle a été aussi mauvaise, l'équipe de Tunisie a arrêté l'hémorragie défensive en ne prenant pas de but. Ce qui ne lui était pas arrivé depuis un bon bout de temps puisqu'elle restait sur 11 matches au cours desquels elle a concédé 15 buts. Ceci ne signifie pas pour autant que l'arrière-garde a été irréprochable avant-hier. Loin s'en faut, les copains de Mathlouthi multipliant les bourdes, à l'image d'un Anis Boussaïdi que l'on a rarement vu aussi fébrile et dépassé dans les duels, en vitesse et au niveau du placement. Autre paradoxe : le maigre bilan à mettre à l'actif des joueurs qui pètent la santé dans leurs clubs et desquels on attendait franchement beaucoup mieux. L'Egypte et la Suisse au programme C'est pourtant le milieu dans sa configuration privée carrément de demis purement défensifs (Mouelhi et Saïhi appartiennent plutôt à la catégorie des demis polyvalents) qui a battu de l'aile. Trabelsi a voulu se donner le maximum de moyens offensifs. Excessivement, à notre avis, ce qui a permis aux copains de l'excellent Sheriff Suma de dominer parfois cette zone névralgique et de mettre en difficulté une arrière-garde mal protégée. En football, les choses vont très vite. Et c'est sans doute pourquoi le billet en poche, le team national pense déjà à la phase finale de la CAN. Aujourd'hui même, il se déplace aux Emirats Arabes Unis où il disputera mercredi prochain (16h30) un match amical contre l'Egypte, éliminée de la course à la CAN. On sera alors dans le vif de la préparation, même si Trabelsi ne pourra compter à Abu Dhabi ni sur les internationaux de l'Espérance de Tunis, ni sur ceux du Club Athlétique Bizertin, engagés dans la préparation de leurs rencontres africaine et arabe du 20 octobre (contre Mazembe à Radès pour les premiers, contre le Raja à Casa pour les seconds). Sabeur Khelifa et Anis Ben Hatira n'effectueront pas non plus le voyage d'Abu Dhabi, de retour dans leurs clubs. «Après les Pharaons, nous disputerons un autre test le 14 novembre à Tunis contre la Suisse», indique le sélectionneur national». Trabelsi veut naturellement placer la barre plus haut qu'à l'occasion de la dernière CAN 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale : «La dernière fois, nous étions tombés devant le Ghana en quarts de finale, et cela a laissé beaucoup d'amertume. Mais grâce au consistant programme de préparation qui nous attend, nous espérons aller encore plus loin. J'espère que le pays de Mandela sera un porte-bonheur pour l'équipe de Tunisie et pour cette génération comme il l'avait été en 1996 lorsque j'en faisais partie. Cette année-là, nous avions poussé l'aventure et l'ambition jusqu'en finale», rappelle le sélectionneur national. En tout cas, croisons les doigts pour qu'il en soit ainsi.