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Une histoire nommée tango
VIIe Mûsîqât 2012 : Concert de Juan José Mosalini
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 10 - 2012

L'avant-dernière soirée de Mûsîqât dans sa 7e édition a été un pur moment de délectation. Du chocolat raffiné a été offert par le sponsor de Mûsîqât au public avant d'accéder à la salle de spectacle, annonçant une soirée sous le signe de la sensualité. L'invité, le maître du tango argentin, Juan José Mosalini, n'est pas venu seul. Il a proposé à son auditoire un spectacle intitulé « Noche Tango », où il était accompagné du violoniste Sébastien Couranjou, du contrebassiste Leonardo Teruggi, du pianiste Diego Aubia, de deux danseurs et d'une chanteuse, dirigés par celui que l'on qualifie de «maître du tango moderne ». C'est même un maître enchanteur dont la musique chatouille doucement les âmes, afin de réveiller les sens et les élever dans un tourbillon d'émotions.
Une lumière tamisée a précédé de quelques instants l'arrivée des artistes sur scène. Le bandonéon de Juan José Mosalini s'est lancé dans un délicieux solo avant d'être rejoint par les autres instruments, le temps d'une intro, sur laquelle le couple de danseurs a offert aux spectateurs une chorégraphie digne des plus grandes pistes de danse. Pas étonnant quand on sait que ce couple est composé du chorégraphe argentin Jorge Rodriguez et de Maria Filali, partenaires de scène depuis plus de dix ans. Avec l'arrivée de l'interprète Sandra Rumolino, la musique a pris une autre dimension, rehaussée par la beauté d'une langue que l'on croirait faite sur mesure pour le tango.
On découvre avec Juan José Mosalini et sa bande un genre musical qui dégage une personnalité. Le projet «Noche Tango» est à la fois un retour aux classiques du tango et une exploration de ses nouvelles possibilités. Une grande partie de l'œuvre de Mosalini se base sur la modernisation du tango, alors que Jorge Rodriguez et Maria Filali l'amènent à la rencontre de la danse contemporaine. C'est un hommage à un genre musical qui a eu du mal à s'affirmer à ses débuts, étant né dans l'environnement conservateur de Buenos Aires des débuts du siècle dernier, et dans les quartiers populaires de cette ville, occupés surtout par des immigrés. C'est son apparition dans les salons mondains parisiens qui le fera apparaître à la lumière du jour. Au jour d'aujourd'hui, le tango est un genre musical très respecté, autour duquel des formations naissent, en intégrant par exemple la musique électronique, comme les Gotan Project, ou des influences jazzy, comme Mosalini dans « Noche Tango ». Ce grand musicien a suivi l'itinéraire du tango, depuis sa ville natale et jusqu'à Paris, où il s'est établi pour créer entre autres aussi Le grand orchestre du Tango.
Quant à la soirée de Mûsîqât, elle a emmené son public à toutes ces destinations, dans un spectacle où les yeux suivent les danseurs, tantôt raides comme les aiguilles d'une montre, tantôt dessinant des courbes imaginaires avec leurs mouvements, et l'oreille est bercée par les mélodies et le chant. L'aspect visuel avait sa place dans l'univers installé par la troupe. Les costumes des danseurs et de la chanteuse changeaient au fur et à mesure des titres, comme pour délimiter les actes d'une pièce de théâtre, dont le récit varie au rythme de la musique et du chant. De découverte en découverte, la soirée s'est écoulée, unique et magique. La musique s'est tue au bout d'un programme généreux et bien garni, mais un sentiment de légèreté est resté. Ce que Juan José Mosalini et son groupe ont très bien réussi à exprimer, c'est que le tango est une musique authentique, qui a une histoire, et ils nous en ont raconté une partie. De tels spectacles, on en redemande !


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