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A la recherche des causes profondes
Echec en 7e année
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 10 - 2012

Une nouvelle approche a été menée par le ministère de l'Education en vue de diagnostiquer la situation d'échec et de défaillance en 7e année de base. Les statistiques sont, en effet, alarmantes. Depuis 2001, le taux d'échec avoisine 22,8 % et celui du décrochage scolaire 12,7 %. Pendant une décennie, le système éducatif n'a pas pu trouver l'issue favorable et n'a pas pu déceler, comme il faut, les failles pour, ensuite, leur apporter les réponses et les remèdes appropriés.
Même l'opération de suivi de près de 700 écoles primaires et 104 collèges n'a pas donné les résultats attendus. Ces établissements ont été classés comme les moins performants à travers le pays. Une autre carte des zones prioritaires a été dressée en 2006. Elle comprend 558 écoles primaires et 100 collèges. Les responsables de cette opération sont arrivés, alors, à un diagnostic sévère: les élèves accusent un déficit important en connaissances dans les matières de base (maths, arabe et français). Ce déficit a des raisons objectives et des raisons structurelles.
Année charnière
Le passage de la sixième à la septième ne se fait pas toujours en souplesse. Les petits enfants qui passent du primaire au collège peuvent subir des « traumatismes » plus ou moins déstabilisants. Le cadre dans lequel ils évoluaient depuis au moins six ans est remplacé par un autre plus spacieux, plus anonyme et plus complexe. Le dépaysement ne se fait, donc, pas toujours dans la douceur. En particulier pour les élèves issus des zones rurales reculées et isolées. Aucune visite n'est programmée, par exemple, d'une école primaire vers un collège en faveur des élèves de sixième. Aucune allusion n'est faite dans les programmes à l'avènement de cette prochaine échéance. Or, ces enfants ont besoin de préparation psychologique avant leur passage en septième et même d'établir des ponts de communication avec leurs futurs établissements.
C'est pourquoi cette année, le Cnipre (Centre national d'innovation pédagogique et de recherche en éducation) a entrepris une étude sur le phénomène en question. Les efforts engagés depuis plusieurs années n'ont, apparemment, rien donné malgré de nombreux programmes et aides. Ces programmes et ces aides ont-ils été mis en œuvre ou non ? Toujours est-il que les problèmes sont encore là. Il s'agit de réaliser dans ce contexte une évaluation exhaustive de la situation au niveau national dans le second cycle de l'enseignement de base. Par ailleurs, les enseignants devraient disposer des moyens de travail appropriés qui leur permettraient d'exercer leur mission et de dresser les bilans. Jusqu'ici, les objectifs fixés par le programme destiné aux écoles à priorité éducative n'ont pas été atteints. Aucune réduction de l'échec scolaire et des disparités n'a été enregistrée. La qualité de l'enseignement dans ces zones reste en deçà des espérances. L'interaction de l'école avec son milieu est quasiment nulle. Les jeunes issus de ces établissements restent, par conséquent, en marge de l'acte d'enseignement et l'intégration sociale, économique et culturelle n'est qu'au stade des vœux pieux. Par cette action pilotée par le Cnipre, en collaboration avec les intervenants et des experts, c'est peut-être une nouvelle optique qui s'annonce. Des expériences ont été réalisées dans 112 établissements à travers tout le pays. Des échantillons de pratiques éducatives appartenant à des établissements du secteur public, privé et pilote ont été collectés.
Ainsi c'est, à peu près 3.900 élèves qui ont été passés à la loupe des spécialistes par le biais de devoirs d'évaluation. Des enseignants ont testé ces devoirs et ont adopté une grille de correction codée (une note est donnée à trois types de réponse de l'élève). Grâce à ce codage et à un guide élaboré pour la circonstance, les enseignants pourront déceler plus facilement les origines des défaillances de l'élève.
Poursuivre le soutien
Pendant ce temps et en attendant des résultats tangibles de cette opération d'évaluation à grande échelle, les actions de soutien à ces établissements doivent se poursuivre. Tous les programmes élaborés en faveur de ces zones devraient se poursuivre et se consolider. Comme, par exemple, la formation et le suivi des acteurs éducatifs des écoles (les directeurs d'établissements, les enseignants, les assistants pédagogiques) ou la consolidation des apprentissages des élèves à travers des heures hebdomadaires complémentaires de remédiation et de rattrapage destinées à chacune des classes dans les écoles primaires prioritaires ou encore l'allègement de l'effectif des élèves dans ces classes. Sans oublier ce que prévoit, justement, le programme : l'élaboration de modules de formation au profit des formateurs et l'élaboration de guides au profit des enseignants concernés.
Il est certain que les problèmes dans ce type d'établissements n'ont pas pour origine, uniquement, des causes pédagogiques, matérielles ou structurelles. La stabilité du corps enseignant y est pour beaucoup. D'où l'idée de penser à des mesures incitatives en leur faveur.


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