Dans le secteur résidentiel, le potentiel d'utilisation rationnelle de l'électricité est lié à quatre usages : l'éclairage, l'électroménager (en premier lieu, les réfrigérateurs et congélateurs), la climatisation et les veilles. Avec 27% de la consommation totale d'énergie finale, les secteurs du résidentiel et du tertiaire viennent ensemble en troisième position, après l'industrie et le transport. Toutefois, l'économie d'énergie dans ce secteur suscite un double intérêt. D'une part, les ménages préservent leurs budgets, par la réduction des montants de leurs factures et, d'autre part, ils contribuent à la limitation des enveloppes budgétaires allouées par l'Etat en vue de subventionner ces consommations. Ainsi, il est judicieux de s'investir dans des programmes et des actions pour éliminer les gaspillages et rationaliser les consommations. Les conséquences seront fort encourageantes. D'après l'étude sur la maîtrise de l'énergie, à l'horizon 2030, les économies d'énergie finale cumulées pour le tertiaire et le résidentiel pourraient atteindre respectivement 14 Mtep et 15 Mtep. Les équipements, les constructions et les comportements sont les principaux gisements d'économie d'énergie. Pour les nouveaux bâtiments, la réglementation thermique vise, en première phase, à mettre à niveau ces constructions par une réglementation minimale qui fixe des standards relativement accessibles. En seconde phase, une réglementation optimale sera rendue obligatoire dès que les opérateurs du secteur seront «à niveau». Mais la situation est plus complexe pour les bâtiments existants. D'après l'étude, «le gros de la consommation d'énergie du secteur du fait des mauvaises conditions thermiques de la plupart des bâtiments existants». Pour améliorer les performances thermiques de ces constructions, il est indispensable de procéder à de gros travaux de rénovation thermique. Cependant, au prix actuel du marché de cette opération, le temps de retour des travaux de rénovation n'est pas très attrayant pour le propriétaire individuel, même si l'intérêt pour la collectivité est évident. Des équipements peu performants qui coûtent cher Dans le secteur résidentiel, le potentiel d'utilisation rationnelle de l'électricité est lié à quatre usages : l'éclairage, l'électroménager (en premier lieu les réfrigérateurs et congélateurs), la climatisation et les veilles. Dans le secteur tertiaire, il faut y ajouter la bureautique. De ce fait, la maîtrise de la consommation énergétique est largement tributaire, d'une part, de la modification du comportement du consommateur et, d'autre part, de l'amélioration des performances énergétiques des appareils utilisés. Certes, la multiplication des campagnes de communication et de sensibilisation est de nature à stimuler l'intérêt des usagers, mais pour enraciner ces comportements cibles, il est indispensable de créer une panoplie d'incitations et d'avantages notamment financiers au profit des ménages économiseurs d'énergie. Il convient de rappeler que la majorité des consommateurs ne dispose pas d'une large capacité d'investissement pour acquérir des équipements énergétiquement performants. En effet, lors de l'acquisition d'un équipement blanc, l'importante différence du prix annule les effets et les motivations de toutes les campagnes de sensibilisation. D'où, il faut procéder à de réelles démarches pour réduire les prix de ces équipements performants. A cet égard, la révision à la baisse des taux de TVA des appareils, les plus performants, est en mesure de réduire sensiblement les prix de vente. De même, une forte taxation des produits gros consommateurs d'énergie est envisageable. Outre la taxation, organiser un soutien de l'achat de ces équipements est en mesure de motiver les consommateurs à les adopter. Pour ce faire, les crédits bonifiés, les ristournes, les subventions ... seront des actions qui pourraient susciter l'intérêt des consommateurs pour ces équipements.