Le gouverneur accuse des responsables locaux de l'Ugtt Sfax est-elle en quête d'une quiétude perdue ? Actes de violence, criminalité, vente et consommation de drogue...Jadis prospère et calme, Sfax ne retrouve plus son image de marque ni son charme en tant que ville d'initiative, de labeur et de paix sociale. Pour la troisième nuit consécutive, la rue de l'aéroport à Sfax a été le théâtre de violences entre des jeunes et les agents de l'ordre. Ces violences ont débuté lundi soir suite à l'arrestation d'un jeune de cette zone impliqué dans une affaire de vente et de consommation de drogue. Les groupes hostiles demandent la libération de leur ami. La maison du gouverneur située non loin de «cette zone de violences» n'a pas été épargnée. Elle a été envahie par des individus cagoulés qui ont agressé le gardien. Dans une conférence de presse organisée mercredi soir au siège du gouvernorat, le gouverneur de Sfax, M. Fethi Derbali, a accusé implicitement des individus influencés par l'Ugtt de Sfax. Le gouverneur a rappelé que lors de l'installation de la délégation spéciale de la municipalité de Sfax, ces mêmes individus se sont livrés à des actes de violence verbale et physique. Les vitres de la voiture du gouverneur ont été brisées, la grande salle de la municipalité a été envahie par des gens hostiles à la nomination de la nouvelle délégation spécifique à la tête de la municipalité de Sfax. Ces actes de violences et de protestations ont été encadrés, selon le gouverneur, par des responsables de l'Ugtt de Sfax. Toujours en matière d'insécurité qui marque ces derniers jours la ville de Sfax, les actes de violence survenus sur la route de l'aéroport se sont accentués. Ainsi, des jeunes ont bloqué la route Sfax-Bir Ali Ben Khlifa, empêchant les voitures de quitter la ville. Ils ont brûlé des pneus et brisé des enseignes publicitaires. Certains d'entre eux ont braqué une voiture transportant des produits alimentaires. Ces actes de violence ont dégénéré en affrontements avec les agents de police qui ont dispersé les agresseurs à l'aide de gaz lacrymogènes. Les forces de l'ordre ont poursuivi plusieurs contestataires qui leur ont lancé des pierres et menacé d'incendier l'école primaire «Al Marrakchi 1». Cette situation a nécessité une mobilisation massive des forces de l'ordre et des militaires, surtout que la zone abrite un pôle universitaire. Sit-in des forces de l'ordre à Sfax Les agents de l'ordre ont observé hier matin un sit-in d'une heure devant le siège de la direction générale de la sûreté du district de Sfax. Ce sit-in n'a pas affecté le déroulement ordinaire du travail des forces de l'ordre à Sfax puisqu'il a regroupé seulement les agents en congé et les responsables syndicaux des forces de l'ordre. M. Abderrazek Hamza, secrétaire général du syndicat régional de la sûreté intérieure à Sfax, nous apprend que ce sit-in est venu répondre à l'appel lancé par l'Union nationale de la sûreté en signe de solidarité avec les collègues agressés dernièrement à Douar Hicher, dans de l'exercice de leurs fonctions. S.H.