La Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) a subi, au cours des dix premiers mois de l'année actuelle, d'importantes pertes au niveau de ses recettes provenant du transport du phosphate. Une source de la direction régionale de la Sncft à Gafsa a indiqué à la correspondante de l'agence TAP dans la région que les recettes n'ont pas dépassé 13 millions de dinars (MDT), contre 29 MDT durant la même période de l'année 2010, soit une baisse de 54,5%. Selon la même source, la société n'a transporté, depuis le mois de janvier et jusqu'à octobre 2012, que 2,444 mille tonnes de phosphate et dérivés, contre 6,79 mille tonnes pour la même période en 2010, soit une baisse de 59%. Par ailleurs, depuis le début du mois de novembre, toutes les opérations de transport de phosphate par voie ferrée se sont arrêtées, à la suite des sit-in observés par des sans-emploi et d'anciens travailleurs des sociétés de sous-traitance, sur les sites d'extraction et de production de phosphate, outre l'arrêt des opérations de transport au niveau de la ligne reliant les villes de Gafsa et Métlaoui. Le responsable régional de la Sncft a souligné que l'entreprise publique a recensé 41 jours sans transport de phosphate, depuis le début de l'année. Il a rappelé, à ce propos, que «le transport du phosphate et dérivés représente un pilier fondamental des activités de l'entreprise, au double-niveau régional et national». La Sncft est le principal transporteur de phosphate et dérivés, que ce soit à l'intérieur du bassin minier ou au départ de Gafsa en direction des unités de transformation et des ports de Sfax et de Gabès, pour l'exportation. La moyenne quotidienne des quantités de phosphate, en situation normale, est de 21 mille tonnes de phosphate brut et commercial et d'engrais chimiques, alors qu'elles n'ont pas dépassé 8 mille tonnes durant les années 2011 et 2012.