«L'entreprise tunisienne est appelée à mener une guerre quotidienne et sans merci pour garantir non seulement sa survie mais aussi pour s'assurer de sa pérennité. Pour ce faire, elle doit s'approprier des armes efficaces, à savoir qualité, innovation et productivité», martèle Mme Amel Ben Farhat, responsable du Programme d'appui à la compétitivité des entreprises et à la facilitation de l'accès au marché, PCAM. Pour présenter ce programme financé par l'Union européenne, une journée a été organisée, ce mercredi, à Sfax, en présence de représentants de l'Utica, du Programme d'appui et d'une soixantaine de premiers responsables de sociétés industrielles implantées dans la région de Sfax. A cette occasion, la première responsable du PCAM a présenté un exposé portant sur «les opportunités, actions proposées et modalités de mise en œuvre». L'objectif de cette journée est de sensibiliser les entreprises industrielles de la région à la nécessité de tirer profit des avantages qu'offre ce mécanisme. Le PCAM, qui a pris le relais du Programme de modernisation de l'industrie (PMI), clos fin décembre 2009, est doté d'un budget de 23 millions d'euros. L'ultime objectif de cet outil est de faciliter l'accès des entreprises tunisiennes au marché international et notamment communautaire. Il vise également à permettre aux entreprises de répondre aux exigences du marché international et d'adapter l'infrastructure tunisienne afin de pouvoir conclure des accords de reconnaissance mutuelle avec l'UE dans le domaine de l'évaluation de la conformité. Il s'inscrit donc dans le cadre des programmes de renforcement du tissu industriel tunisien, dans la perspective de l'instauration d'une zone de libre-échange avec l'Union européenne. Il concerne aussi bien le secteur public que privé et est conçu pour être en adéquation avec les attentes et les besoins des entreprises tunisiennes, dans un contexte économique international difficile et dans le cadre de la Tunisie post-révolutionnaire. Chaque action menée par le PCAM au profit des entreprises industrielles est prise en charge à hauteur de 85%.