Atrium Gallery reçoit cette semaine Amin Chaouali et offre aux toiles colorées de cet artiste un écrin lumineux qui leur sied à ravir. A Carthage, tout près des ruines romaines, au milieu d'un environnement minéral et millénaire, Amin Chaouali déploie ses jardins et ses débauches fleuries. Il a d'ailleurs annoncé la couleur : son exposition ne s'appelle-t-elle pas «Zoom Lumière»? On avait découvert Amin Chaouali il y a de nombreuses années de cela, par son goût d'un orientalisme revenu dans l'air du temps, qu'il restituait grâce à une palette délicate et légère, travaillant à la manière des Roubtzoff et autres Deshayes, s'inspirant sans plagier, exerçant sa palette, et, déjà, affirmant sa personnalité. On l'a retrouvé sur d'autres parcours, tâtant d'autres chemins, sans pourtant jamais perdre de vue cette sensibilité qui, au-delà des modes et des tendances, reste la sienne. A la galerie Atrium, Amin Chaouali retrouve certes cette veine orientaliste, gracieuse et colorée, faite de personnages de caractère, de portraits et de scènes de genre. Mais il propose également de somptueux jardins, des palmeraies grandioses dans lesquels on aime à se perdre, des paysage impressionnistes de lumières orange et de frondaisons bleues d'une palette nouvelle et inattendue.