Ce soir démarre une nouvelle édition des journées cinématographiques de Carthage, avec une cérémonie d'ouverture plutôt sobre et sans fioritures, qui se tiendra au Colisée à Tunis. Il n'empêche, un tapis rouge sera déroulé pour les invités de marque, les vedettes, les stars du 7e art et les membres du jury. La cérémonie d'ouverture sera suivie d'une projection du film d'ouverture Dégage, du réalisateur tunisien, Mohamed Zran. Mais pour donner un avant-goût du rythme sur lequel vivra la capitale durant cette manifestation cinématographique, un spectacle de rue a été proposé au large public, avant-hier, sur le terre-plein central de l'avenue Habib-Bourguiba. Malgré un mercure en baisse et en dépit de la pluie tantôt fine tantôt torrentielle, le podium installé au cœur de la ville, a été pris d'assaut par des mélomanes de tous bords en quête d'une note de musique qui allège les cœurs et redonne de l'espoir en des lendemains meilleurs. Avec pour tête d'affiche, le groupe «Deepside Deejays» de Roumanie, ce concert a été marqué également par la participation d'artistes tunisiens. Accueillant un grand public attentionné, composé de toutes les tranches d'âge, ces troupes de DJ nous ont proposé un show haut en couleur. Différents styles de musique, pour tous les goûts, notamment pour les fans du blues, de l'électro et de la musique house, ont été au menu de ce spectacle qui s'est poursuivi jusqu'à une heure tardive de la soirée. C'est le trio « Bad Gays » qui a ouvert le bal vers 16h00, offrant à l'assistance des reprises de chansons célèbres. Entre musique et effets spéciaux, ce fut une certaine effervescence qui a opéré à travers les sons des guitares électriques. Le combat des décibels sur la scène a vite fait d'enchanter un public passionné et animer l'avenue. Des titres comme The world is mine, Sex bomb et beaucoup d'autres, ont fait remonter la sauce. Cette diversité de couleurs sonores et le rythme frénétique des chansons ont fait chavirer le cœur du public venu en nombre malgré le mauvais temps et les averses de pluie qui inondaient la ville. Ce fut ensuite le tour du chanteur tunisien Omar, qui, doté d'un timbre spécial, a fait bouger la foule avec des morceaux rythmés. Et le moment tant attendu est venu enfin avec la montée sur scène des vedettes de la soirée, à savoir le groupe Deepside Deeajys de Roumanie qui a chanté ses tubes à succès comme Never Be Alone, Shape my heart. Deux heures d'ambiance éclectique, de musique de tous les genres: rétro, house, rock ont animé la ville pour le plus grand bonheur des spectateurs. Outre les courts et longs métrages programmés dans plusieurs salles de la ville, les animations de rue continueront à mettre de l'ambiance dans les artères de la ville tout au long des JCC. Mais vraisemblablement, c'est le programme de la nouvelle session des JCC à partir de demain qui focalise l'attention. En effet, en plus des projections, des rencontres, des expositions, des leçons de cinéma et des ateliers sont prévus pendant la manifestation. La première rencontre, qui portera sur les centres nationaux de cinéma et les expériences de quelques pays en la matière et les perspectives du Centre national du cinéma et de l'image tunisien (CNCI), sera animée par Kamel Ben Ouannes et se tiendra demain samedi. Le colloque, qui se penche sur le thème du «Le Fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel (FPCA)», se tiendra quant à lui le 19 novembre à partir de 9 heures et sera animé par le réalisateur Férid Boughedir. La troisième rencontre, qui se tiendra le 22 novembre, sera consacrée au cinéma restauré. Animée par Mohamed Challouf, cette rencontre abordera le problème de la conservation des archives cinématographiques. Il y aura également des rencontres entre les jeunes cinéastes qui seront encadrés par Ridha Tlili ainsi que des leçons de cinéma qui seront données par Lassad Dhkil, à partir du mardi 20 novembre. Les expositions sont aussi présentes dans la manifestation. Trois expositions seront à l'affiche, la première intitulée Plans et regards se tiendra à l'avenue Habib-Bourguiba, et tracera l'histoire des JCC, à travers des photos de films qui ont esquissé le parcours du festival. La deuxième exposition serait un hommage à la révolution algérienne, et ce, à travers des affiches de films algériens. Elle se tiendra à la galerie de la Bibliothèque nationale. Quant à la troisième, elle se tiendra à la maison de la culture Ibn-Khaldoun. Intitulée Inspiré de la révolution du photographe tunisien Amor Abadah Harzallah, elle racontera en photos la révolution tunisienne.