Gueddou, Metaâb ou Da Silva, le choix de Badri se fera à la dernière minute Les Ahlaouis restent sur le «demi-échec» consommé à Alexandrie face à l'EST. Pourtant, l'entourage immédiat d'Al Ahly n'a pas dramatisé les choses. Selon la presse égyptienne, le club du siècle a bien joué, a présenté un volume consistant qui va avec son potentiel. Mais il a été trahi par la malchance et par la forme de Moez Ben Chrifia ce soir-là. Une chose est sûre, les Ahlaouis ont quitté l'Egypte l'air décidé de ramener le sacre exactement comme ils l'ont fait en 2006 contre le CSS. Poussés par leur énorme expérience continentale (ils cherchent à Radès leur 7e titre!) et par un amour-propre qu'ils savent manipuler, gonflés à bloc surtout par le spectre des 74 personnes décédées à Port-Saïd, les joueurs d'Al Ahly ne vont pas se laisser faire. Il faut s'attendre à une équipe audacieuse, mais pas portée à tort et à travers en attaque. Pour les Egyptiens, le match de ce soir est une «seconde mi-temps» qu'il faudra bien gérer. «L'intox»? C'est l'arme préférée des Egyptiens dans ce genre de matches à fort enjeu. Les déclarations vont dans ce sens comme celle de Wael Jomaâ qui dit que son club «devra réaliser un miracle pour ramener le sacre». Une façon de mettre la pression sur les joueurs de l'EST. Guenaoui de la partie Houssam Badri ne devra pas chambouler son onze. Au grand maximum, ce sera deux changements par rapport à l'aller. Une façon de dire que le staff d'Al Ahly est satisfait de la prestation globale de son équipe. Qui devra rester sur le banc des remplaçants? Ce sera surtout Cherif Abdelfadhil, jugé très moyen sur le flanc gauche de la défense. C'est Ahmed Guenaoui qui retrouvera son poste, lui qui reste très dangereux avec ses montées en attaque. Gomaâ, Néjib, Fethi, Ghali et Achour n'auront pas de soucis pour gagner des places de titulaire. L'entrejeu d'Al Ahly reste, à notre avis, son point fort. Energique, technique et qui sait ouvrir les espaces et aérer le jeu avec sa facilité à progresser avec la balle, ce compartiment peut compenser les peines de l'attaque. Aboutrika encore et toujours Le 4-2-3-1 de Houssem Badri s'articule autour d'Aboutrika, véritable patron de l'équipe. C'est le pourvoyeur en balles des attaquants. Abdallah Saïed et Walid Selimène (finalement prêt pour la finale) sont ceux qui profitent de l'intérêt accordé à Aboutrika pour surprendre l'adversaire et créer le danger. Cela s'est bel et bien confirmé à l'aller. Il reste, cependant, à nuancer le dilemme d'attaque. Malgré les grands noms, l'attaque d'Al Ahly a été inefficace à l'aller. Chose qui perturbe Houssem Badri dans le choix de l'avant de pointe. Gueddou, Metaâb ou Da Silva ? Difficile de vous donner une réponse. Les trois se sont donnés à fond durant la dernière semaine. Pour Al Ahly, il s'agit de marquer, mais en même temps de protéger sa défense et son gardien Ikrami (point faible de l'équipe). Attention, ces Ahlaouis peuvent ressurgir à n'importe quel moment du match. Et les finales continentales sont leur jardin préféré.