Le célèbre astronaute américain de la nouvelle génération est parmi nous. M. Robert Louis Behenken, que les journalistes ont rencontré hier à la Cité des sciences, va également avoir des discussions avec les élèves et les étudiants durant son séjour à Tunis. C'est un lieutenant-colonel des Forces aériennes de l'armée de l'air des Etats-Unis d'Amérique. (US Air Force). Il est en plus astronaute à la Nasa qui est l'administration nationale (américaine) de l'aéronautique et de l'espace. Résidant à St Ann, au Missouri, marié, ce jeune astronaute est passionné, entre autres, par le ski, la randonnée et le vélo. Son cursus est technique et scientifique dans la mesure où il est titulaire d'une maîtrise en physique, une autre en génie mécanique de l'Université de Washington obtenue en 1992. Il a réussi également un mastère en génie mécanique de l'Institut de technologie de Californie en 1993. Ces études poussées sont couronnées par un doctorat en génie mécanique du même Institut californien en 1997. Sensations de peur et d'inquiétude Il faut attendre juillet 2000 pour que ce jeune diplômé soit sélectionné par la Nasa en tant que spécialiste mission. Au cours de l'automne de 2008, il a subi une formation de spécialiste de mission pour préparer la mission STS-400 (dernière mission) qui est un vol de sauvetage visant à entretenir et à optimiser le télescope Hubble. Son rêve le plus cher, à savoir voler à très haute altitude, est déjà réalisé quand il a passé plus de 708 heures dans l'espace dont 37 heures de sorties extra-véhiculaires. M. Robert Louis Behnken estime que sa passion pour l'espace a commencé à l'enfance et c'est à cet âge qu'il a voulu étudier les sciences pour connaître les secrets de l'univers. Aujourd'hui, quand il quitte la Terre pour une mission dans l'espace, il revoit toutes les images de ses bien-aimés parmi les membres de sa famille et ses amis. Il est né une année après qu'Amstrong, l'un des premiers astonautes, eut accompli sa mission dans l'espace. Enfant, Behenken ne pensait pas uniquement à l'espace, mais à d'autres activités artistiques et ne trouvait aucun inconvénient à devenir un chanteur de pop music ou même pompier. L'astronaute a emmené avec lui lors de l'une de ses missions le drapeau tunisien. Il connaît bien les Tunisiens dans la mesure où nombre d'entre eux travaillent à la Nasa et «ils font du bon travail». Il y a aussi d'autres nationalités venant d'Afrique ou de l'Inde par exemple. «Je suis impatient de discuter avec les élèves et les étudiants tunisiens lors de mon séjour dans votre pays», tient-il à souligner. Il veut leur parler sans doute – en plus des missions dans l'espace – de la Cité des sciences «qui est un établissement de grande importance capable d'inviter de grandes personnalités scientifiques pour discuter et échanger les informations avec eux. Je recommande la multiplication de ce genre d'établissements dans tous les pays». M. Behenken reconnaît être de la nouvelle génération d'astronautes qui ont vécu la guerre froide entre les Etats-Unis et l'Union soviétique. «On avait peur que cette guerre froide dégénère en guerre réelle et on s'y préparait. Après la guerre froide, le monde est devenu meilleur. Il vaut mieux être partenaires que concurrents». A chaque mission, des sensations de peur et d'inquiétude s'emparent de ce jeune astronaute. «Car on ne peut pas garantir la réussite de la mission à 100% malgré les prévisions tangibles des ingénieurs qui sont chargés de l'encadrement», précise l'orateur qui est sorti du vaisseau pour mettre en place le matériel nécessaire sur la station. Mission réussie à tous les niveaux.