KABOUL (Reuters) — Trois ministres d'importance du nouveau gouvernement britannique se trouvaient hier à Kaboul où ils s'entretenaient notamment avec le président afghan, Hamid Karzaï. L'Afghanistan sera selon toute vraisemblance l'un des principaux, sinon le principal dossier de la politique étrangère du Royaume-Uni dans les années à venir. Le nouveau secrétaire au Foreign Office, William Hague, son homologue à la Défense, Liam Fox, et le secrétaire au Développement, Andrew Mitchell, sont arrivés hier matin dans la capitale afghane. Leur déplacement intervient alors que les insurgés talibans ont monté cette semaine une attaque spectaculaire et sans précédent contre la base militaire de Bagram, à proximité immédiate de Kaboul. Le gouvernement britannique de coalition, formé par les conservateurs et les libéraux démocrates après les élections du 6 mai, a indiqué que la stratégie afghane serait sa priorité en matière de politique extérieure. Pendant la campagne électorale, le nouveau Premier ministre, David Cameron, chef de file des Tories, avait déclaré qu'il ne fixerait pas de date limite artificielle à la présence militaire britannique dans le pays mais ajoutait espérer que le retrait pourrait débuter dans les cinq prochaines années. Liam Fox a confié lui au Times que le gouvernement espérait accélérer le processus. Le contingent britannique engagé en Afghanistan compte 9.500 soldats. Depuis 2001, l'armée britannique a perdu quelque 285 soldats en Afghanistan.