Le club a certes sauvé sa peau, mais les problèmes financiers ne sont pas pour autant réglés A la suite de sa défaite face à la JSK à Hammam-Sousse, très rares étaient ceux qui pensaient que l'équipe avait une chance minime de garder sa place parmi l'élite. Mais les protégés de Abdelhay Laâtiri y ont cru jusqu'à la dernière seconde. Ils sont allés battre le champion espérantiste dans son fief et ramener une victoire qui leur a permis, après le nul de l'USM, à Sfax de se maintenir en Ligue 1. Maintenant, dix jours après la fin du championnat, l'ESHS reste dans une position très difficile. Les «Jaune et Noir» n'ont plus de président, puisque Hédi Lahouar vient de rejoindre le nouveau bureau de la FTF. Leurs ressources matérielles sont très limitées. Les joueurs attendent toujours que leur situation financière soit réglée. Par ailleurs, l'assemblée générale élective, prévue jeudi 10 juin, pointe à l'horizon, c'est le flou le plus total quant aux noms des futurs président et vice-président. Hichem Daouass, l'actuel premier vice-président, et Zouheïr Chahed, qui ont été cités avec insistance, ne semblent pas du tout intéressés par cette responsabilité. Reste maintenant Sami Gandouz qui a le plus de chance d'être élu à la tête du club hammam-soussien. Parallèlement à cette situation, dix-neuf joueurs sont en fin de contrat : parmi eux certains vont quitter le club mais d'autres ont la pleine intention de renouveler leurs contrats et rempiler avec l'ESHS. Or, tous ces joueurs ne trouvent pas d'interlocuteur. Nous pensons qu'une telle situation n'est guère digne d'une équipe de l'élite qui se trouve avant même la fin du championnat, sans président. Outre le fait que le maintien de ce club en Ligue 1 fut presque du domaine du miracle. Nous pensons encore que si le cours des choses continue de la sorte, cette jeune et sympathique équipe pourrait avoir des difficultés manifestes pour préparer le prochain exercice, surtout que la saison 2010-2011 démarrera à la fin du mois de juillet. La catégorie espoir de l'ESHS a terminé sa saison à une place honorable. Cette catégorie comprend plusieurs jeunes pétris de qualités, ce qui valorise encore plus le travail effectué par leur coach, Sofiane Morjène. Ainsi la coalition «senior-espoir» permet à l'ESHS de disposer, pour la saison prochaine, d'un ensemble jeune et ambitieux capable de réussir, surtout que l'entraîneur Abdelhay Laâtiri va être maintenu. Besoin d'argent En somme, les responsables hammam-soussiens se doivent de trouver assez rapidement une équipe dirigeante qui peut encadrer et résoudre les problèmes des joueurs et du staff technique afin que l'équipe entame la saison avec le maximum de chance de réussite et relève le défi. En effet, l'actuel comité directeur de l'ESHS est appelé à préparer un terrain propice pour le nouveau comité. Nous savons très bien que le nouveau candidat à la présidence du club, Sami Gandouz, est une personne enthousiaste, dynamique, active et voulant réussir dans sa mission. En revanche, il a besoin d'un soutien moral et financier pour qu'il puisse bien démarrer son action. Il y a lieu de mentionner qu'un club qui ne possède pas de ressources financières ne pourra pas résister longtemps pour survivre. Il faut que toutes les parties prenantes qui s'intéressent à la bonne marche du club réagissent afin de faciliter la tâche du nouveau comité pour assurer une bonne continuité. Pour régler la situation financière des deux sections de football et de handball, Hédi Lahouar ne cesse de déployer de grands efforts pour ramasser de l'argent afin de tenir ses promesses. Il faut dire que la situation n'est pas du tout claire. Ce qui va obliger des joueurs des deux sections à quitter le club. Il est à signaler que les joueurs cadres, qui sont en fin de contrat, ont décidé de partir. L'ESHS a besoin d'un public Il faut le dire, l'ESHS, qui porte les couleurs de la grande ville de Hammam-Sousse, ne possède pas de supporters qui peuvent prêter main-forte moralement et financièrement à l'équipe. Les joueurs qui portent le maillot «jaune et noir» ont besoin de soutien et d'encouragement pour pouvoir s'illustrer et briller de mille feux, notamment au stade Bouali-Lahouar. Combien de fois, Hédi Lahouar a incité les férus de football dans la région à assister aux matches gratuitement. En dépit de tout cela, la présence du public est quelconque. Ce qui fait mal au cœur, c'est que la plupart des matches se sont déroulés devant des gradins presque vides. Les responsables de la commission des supporters sont appelés à réagir afin de trouver les solutions adéquates pour ramener le public en grand nombre. Combien de fois avons-nous observé la présence du public visiteur dépassant de loin les supporters locaux. Un problème à résoudre avant le coup d'envoi de la nouvelle saison. Une équipe sans public est comme un corps sans âme.