Le congrès extraordinaire de l'Utica, devant se tenir le 18 décembre 2012, va décider du nouveau statut du patronat, qui est au centre de tiraillements et changements structurels, depuis le 14 janvier 2012. Des commissions spécialisées relevant de l'Utica ont préparé deux projets de statuts pour le patronat qui seront soumis aux congressistes. L'objectif étant d'opter pour un statut consensuel qui sera adopté, lors du congrès électif de l'organisation, prévu le 17 janvier 2013. La révolution du 14 Janvier 2011 et les conflits qui s'en sont suivis au sein de la centrale patronale, ont été à l'origine de la démission des membres du bureau exécutif dissous, qui était présidé par Hédi Djilani, homme d'affaires proche de la famille de l'ancien président Ben Ali. Le bureau exécutif de transition est actuellement présidé par Mme Wided Bouchamaoui. L'amendement des statuts de l'Utica, fait partie des plus importantes revendications de la révolution et vise à garantir l'indépendance de cette organisation. Selon un responsable du service de presse de l'Utica, les deux projets de statuts visent à accorder plus de prérogatives au conseil national qui compte 350 membres mais, aussi, à créer des instances de contrôle financier et une commission de déontologie, chargée d'examiner toutes les contestations relatives aux élections des structures du patronat. Le premier projet de statuts propose d'élire tous les membres du bureau exécutif directement par les congressistes, au nombre de 2150 personnes, sur la base d'un vote par secteur. Quant au second statut, il propose l'élection de 21 membres du bureau exécutif directement par les congressistes, en leur ajoutant 5 nouveaux membres, représentant 17 fédérations sectorielles, et 5 autres représentant les Unions régionales. Le bureau exécutif comptera au final, 31 membres. Les deux projets de statuts divergent quant aux conditions de candidature au bureau exécutif de l'Utica, puisque le premier permet à tous les congressistes (2150) de se porter candidats alors que le deuxième statut conditionne la candidature à une ancienneté d'au moins 5 ans, dans un poste de responsabilité au sein d'une structure de l'Utica.