Auteur de trois arrêts décisifs en première période, le gardien marsois a permis à son équipe de rester dans le match et a fini par tenir en échec une EST dans le doute Stade de Radès. EST-ASM : 0-0. Public clairsemé. Pelouse en bon état. Temps froid. Faible arbitrage de Adel Sghaïer. Avertissements pour Chikoto, Aouadhi, Mahjebi, Missaoui, Hichri. EST : Ben Chrifia, Derbali, Afful, Hichri, Ben Mansour, Zouaghi, Mouelhi, Aouadhi (N'Djeng), Mhirsi (Ayari), Jouini, Blaïli (Bouazzi). ASM : Z. Jebali, H. Jebali, Mahjebi, Chikoto, Ouertani, Hmizi, Missaoui (Khmir), Kaoumé, A. Dhaou (Mansouri), Tombadou, Touati. L'Espérance a bouclé la première partie de la saison en tête de sa poule et reste en phase avec les objectifs élevés de ses dirigeants, mais le plus dur commence pour le club de Bab Souika, incapable de maîtriser son jeu et de gagner. A mi-parcours de la première phase, les voyants sont au rouge pour l'Espérance qui a pris son temps mais n'a pas encore pu imprimer sa marque sur le championnat après son revers face au Club Africain et son nul face à une bonne équipe marsoise. Sans survoler la compétition, la faute aux mois de novembre et de décembre cataclysmiques (défaite en finale de la Ligue des champions, défaite face au CA et un nul catastrophique face à l'ASM à Radès), l'Espérance qui dispose d'une attaque de feu et d'une défense hermétique — grâce à Moëz Ben Chrifia — en dépit d'un axe catastrophique et très vulnérable composé de Ben Mansour et de Walid Hichri, ce duo a accumulé les gaffes et a failli permettre aux Marsois de gagner n'eût été l'intervention du gardien «sang et or». La pression sur l'entraîneur Nabil Maâloul est à son maximum. Heureusement que la trêve est venue au bon moment pour y voir plus clair sur un ensemble «sang et or» dépossédé de son jeu, les trois derniers résultats négatifs (Al Ahly-CA-ASM) n'ont pas encore calmé les impatiences manifestées du côté du parc Hassène-Belkhodja. Mouelhi rate D'entrée, les «Sang et Or» ont annoncé la couleur par deux tirs de Derbali et M'hirsi, mais le gardien marsois s'est opposé avec brio. Les incursions d'Afful et de Derbali ont gêné l'arrière-garde marsoise, mais le manque de soutien de l'entrejeu pour Jouini a été fatal pour l'Espérance. Il a fallu attendre la 12e lorsque Hichri lance Jouini à l'intérieur de la surface de réparation. Il fut crocheté par Chikoto, ce fut le penalty raté lamentablement par le spécialiste Mouelhi. Découragés par cette occasion perdue, les «Sang et Or» ont laissé les manœuvres marsoises prendre le dessus en dépit des occasion de Aouadhi (21' et 36'). L'ASM a profité d'une baisse de régime espérantiste pour prendre la maîtrise du jeu. Ben Chrifia sauve l'Espérance A la reprise, Maâloul lance N'Djeng à la place de Aouadhi. Cette stratégie a permis aux Marsois de dominer l'entrejeu espérantiste qui a perdu ses repères. Et ce n'est pas avec quatre attaquants (Mhirsi, Blaïli, Jouini, N'Djeng) qu'on gagne un match. L'ASM a imposé un pressing constant sur la défense espérantiste incapable de sortir la balle correctement. Il a fallu tout le métier et la vigilance de Moëz Ben Chrifia pour que l'Espérance ne perde pas son 2e match consécutif. Certes, il y a eu Blaïli (75') seul face à Jebali, mais il a raté l'opportunité de marquer. Il y a eu aussi le fauchage de Hmizi par Derbali dans la surface de réparation, mais l'arbitre n'a pas bronché. Auparavant, Mansouri tire un corner et Kouamé de la tête a failli surprendre Ben Chrifia (82'). Après ces trois échecs de la Ligue des champions et de la Ligue 1 (défaite face au CA et le nul face à l'ASM), Maâloul ne survivrait pas à un quatrième échec aux allures d'accident. D'autant que les dirigeants «sang et or», qui rêvent de Maher Kanzari ou d'un autre entraîneur pour assurer la relève pendant cette longue trêve, risquent une nouvelle fois de ne pas être inactifs sur le marché des transferts au prochain Mercato d'hiver après avoir déjà dépensé des millions pour Ragued, Zouaghi, Blaïli et Clottey.