La pollution atmosphérique due au transport a atteint un degré élevé avec l'utilisation massive des véhicules particuliers. Malgré la majoration du prix des hydrocarbures, plusieurs Tunisiens continuent à utiliser fréquemment leur voiture même pour se rendre à un endroit proche de leur lieu d'habitation. En fait, les déplacements dans les quartiers sont nécessaires, mais il est possible de trouver des solutions alternatives au véhicule particulier dans un souci de faire des économies et de contribuer, en même temps, à préserver l'environnement. Certaines personnes vont jusqu'à héler un taxi pour parcourir une distance de quelques mètres. Plusieurs propriétaires de taxis n'acceptent pas, d'ailleurs, certaines courses et invitent leurs vis-à-vis à faire de la marche à pied. Certes, certains cas urgents exigent l'utilisation d'un véhicule pour transporter rapidement un malade, une femme enceinte, un blessé... Mais quand l'intéressé est en bonne santé et peut faire quelques pas, il vaut mieux abandonner la voiture. Le vélo constitue aussi une réponse adéquate pour les petites distances. C'est un moyen économe en énergie, non polluant, et permet également de faire des exercices physiques. Malheureusement, l'on constate aussi, que ce moyen de transport est délaissé. Certaines villes sont connues pourtant par une utilisation massive des vélos et des motocyclettes comme Sfax et d'autres villes de l'intérieur du pays. Les citoyens optent pour ces moyens de transport compte tenu de leur prix relativement abordable. Besoins des activités sportives Dans les boutiques qui commercialisent les vélos à la rue de Madrid à Tunis, la situation est plutôt stagnante. L'un des vendeurs nous apprend que depuis l'entrée en application du programme de la voiture populaire, le secteur a connu un fléchissement. Certes, la voiture populaire ne concurrence pas le vélo, mais les gens ont toujours tendance à utiliser la voiture et ne portent plus d'intérêt pour le vélo. Aussi, l'ouverture du marché sur les moyens de transports légers — comme les motos et les tricycles — a donné un mauvais coup au commerce. Certains clients viennent juste pour acheter des composants et on utilise les vélos surtout pour les besoins des activités sportives. On peut acquérir un bon vélo à partir de 120 dinars, mais les prix varient et peuvent atteindre les 220 dinars surtout pour les vélos à vitesses. La durée de vie d'un vélo est assez longue surtout s'il est bien entretenu et utilisé de façon rationnelle. Les réparateurs des deux roues sont encore visibles dans certains quartiers mais leur nombre commence à baisser sensiblement. Certains ne se contentent pas de la réparation mais proposent des vélos en location. La carte d'identité nationale est suffisante pour en profiter pendant quelque temps. Les autres viennent pour vérifier les roues et éventuellement changer les composants défectueux. Les connaisseurs dans ce domaine estimnt que les marques françaises sont parmi les meilleures vu leur robustesse. Le Tour de France de cyclisme est sans doute pour quelque chose dans ce choix. Pour promouvoir l'utilisation du vélo, les associations de jeunes devraient organiser des compétitions en vue de choisir les plus doués des cyclistes et les habituer, par conséquent, à recourir à ce moyen pour les distances courtes. Ils seront en mesure ainsi de sensibiliser les membres de leur famille, voire les proches et les connaissances. L'utilisation du vélo permet aussi de décongestionner la circulation et d'éviter les embouteillages surtout pendant les heures de pointe. Dans le transport de quartier, l'idéal serait d'utiliser ces moyens de transport légers et peu encombrants. Mais le respect du Code de la route est exigé pour tout le monde y compris pour les conducteurs des deux roues dont certains font fi des indications routières et n'hésitent pas à griller un feu rouge, à rouler dans un sens inverse voire à faire des acrobaties. Ils ne sont pas conscients qu'en agissant de la sorte, ils mettent leur vie et celle des autres en danger.