Régisseur ou pivot relayeur, il n'a pas tardé à trouver sa place dans l'effectif Sans faire de bruit, les Marsois poursuivent leur préparation dans la sérénité. C'est ce que nous avons constaté ce week-end à l'occasion du match amical disputé face au Stade Tunisien. Les «Vert et Jaune» l'ont emporté sur le score de 1-0 (but de Missaoui sur penalty). Sur les gradins, ils étaient une cinquantaine de supporters, fidèles parmi les fidèles, à braver le froid pour venir voir jouer leur équipe fétiche. Pour ce troisième test de la trêve, l'entraîneur marsois a eu deux démarches : une par mi-temps. La première a été celle des joueurs les plus en forme du moment et qui peuvent constituer le onze de départ; question que les moins en forme rattrapent leur retard, à l'instar de Omrani. La seconde a été celle des joueurs espoirs, à l'image de Mchala et Kosdoghli. Pivots relayeurs C'est un Gérard Buscher souriant que nous avons croisé du côté des vestiaires après le match. Le technicien français était content d'avoir retrouvé enfin l'équilibre qui a terriblement manqué à l'équipe lors des six dernières journées de la saison écoulée et durant les quatre premiers matches de la phase aller. L'équipe avait alors manqué de percussion suite au départ de Liberé. Buscher a déniché la perle rare en recrutant un joueur qu'il connaît très bien puisqu'il a été sous sa coupe au CSHL et au CAB. Il s'agit de Mohamed Slama. Le joueur a paru en grande forme. D'ailleurs, le staff technique n'a pas eu besoin de le confier au préparateur physique. Aussitôt débarqué, il s'est tout de suite adapté au système de jeu de l'équipe. La raison est toute simple : «Slama est un très bon joueur. Je le connais très bien. Lui aussi connaît bien le style de jeu que je prône. C'est pour cette raison que j'ai insisté pour le faire venir à La Marsa. Il a été tout de suite opérationnel», déclare Gérard Buscher. Le technicien français a opté pour deux pivots relayeurs (Tombadou et Ouertani), un régisseur (Slama), appuyés par deux ailiers, Abdelkader à gauche et Mohamed Touati à droite. Un milieu qui a bien fonctionné : des passes rapides, variation et ouverture sur les côtés, le tout doublé par un jeu en bloc mobile qui permet de créer le surnombre surtout en phase offensive. Ainsi, l'attaquant de pointe, en l'occurrence Missaoui ou Khémir, trouve de l'appui dans les derniers mètres. Une configuration dans laquelle Slama, Ouertani et Abdelkader ont particulièrement excellé par leur fougue et leur cran. Omrani : laisser du temps au temps En deuxième mi-temps, Omrani (deuxième attaquant) et Khémir (aligné en pointe) n'ont pas bien carburé ensemble. Chacun est parti dans son coin. Aucune cohésion entre les deux joueurs. Buscher a sa petite explication : «Nous avons un style de jeu qui nous est particulier. Nous avons également notre façon de s'entraîner. Je ne fais pas de la musculation à titre d'exemple, mais mes séances sont aussi intenses qu'un match. Mes joueurs sont des sprinters. Omrani a reçu beaucoup de charge physique. C'est donc normal qu'il soit en baisse de régime. Il lui faut trois semaines pour être opérationnel et trois mois pour intégrer le système de jeu de l'équipe. Mouihbi, quant à lui, n'est pas prêt du tout. Il n'a pas travaillé sur le plan physique au Koweït», note l'entraîneur marsois. Slama comme régisseur ou pivot relayeur, Omrani comme ailier droit ou deuxième attaquant : voici les nouvelles solutions offensives de Gérard Buscher.