Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a proposé, hier, un plan de cinq points pour une sortie de crise en Syrie. C'était lors de l'allocution qu'il a prononcée à l'ouverture, à Koweit, de la Conférence internationale des pays donateurs en faveur de l'action humanitaire en Syrie. Marzouki a appelé à faire pression sur le président syrien pour mettre fin à ce qu'il qualifie de « feuilleton sanglant et absurde » ayant pour cible le peuple syrien. Il a proposé d'instaurer une phase de transition, sous l'égide de forces arabes de maintien de la paix et de la sécurité auxquelles la Tunisie, a-t-il dit, pourrait participer aux côtés des Etats arabes qui ne sont pas parties prenantes dans le conflit. Le président de la République a appelé à former un «gouvernement d'union nationale » composé de l'opposition et du « courant des patriotes et responsables » au sein du régime syrien, et à s'accorder sur une Constitution garantissant un Etat civil, un régime démocratique et l'égalité entre tous les citoyens en Syrie, ainsi que l'organisation d'élections démocratiques. Le président Marzouki a, également, suggéré la mise en place d'un plan d'action arabe pour la reconstruction de la Syrie. La poursuite de la tragédie syrienne nous mènera à l'anarchie, a-t-il averti, tout en appelant à la vigilance, à l'union et à la solidarité en faveur de la Syrie.