«Toutes les alternatives sont désormais possibles dans le sens de l'ouverture de la prochaine formation gouvernementale aux différents partis ou groupes qui partagent la vision sur laquelle se fonde le remaniement ministériel et les objectifs qu'il cherche à atteindre. Le Conseil de la choura du parti Ennahdha a décidé, lors de sa réunion marathon qui a été clôturée à une heure tardive de la nuit de vendredi à samedi, de déléguer au bureau exécutif du parti de débattre avec les partenaires politiques de toutes les solutions prévisibles. Voilà la décision principale à laquelle ont abouti les travaux du Conseil de la choura qui avait à l'ordre du jour plusieurs points à débattre dont en premier lieu le remaniement ministériel». C'est ce qu'a confié à La Presse une source informée auprès du parti Ennahdha. A quand l'annonce du remaniement ? Quelle est la position définitive du Conseil de la choura à propos des ministères de souveraineté et qu'en est-il de la démission de Lotfi Zitoun de ses fonctions de ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement ? Notre source est on ne peut plus claire et précise : «Le Conseil de la choura a décidé que les départements de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères resteront entre les mains de ministres nahdhaouis. Toutefois, le Conseil estime qu'il est possible de réduire le nombre des ministres, des secrétaires d'Etat et des conseillers. L'annonce du remaniement, qui ne devrait pas dépasser le milieu de la semaine prochaine, reste de la compétence du chef du gouvernement. Quant à la lettre de démission de Lotfi Zitoun de ses fonctions de ministre-conseiller auprès de Hamadi Jebali, elle n'a pas été soumise à la discussion par les membres du Conseil. Son acceptation ou son refus reviennent au chef du gouvernement». A la question de savoir quels sont les nouveaux partenaires politiques auxquels s'ouvrira la prochaine équipe gouvernementale, notre source se contente d'indiquer : «Nous demeurons attachés à notre vision participative quant à l'exercice du pouvoir. Nous n'avons nullement l'intention de gouverner tout seuls. Notre choix consiste en une ouverture à plusieurs alternatives. Seulement la liste des partenaires qui rejoindront le prochain gouvernement n'est pas encore arrêtée». On apprend, d'autre part, que les membres du Conseil de la choura estiment «excessives les propositions avancées par certains partenaires ayant pris part aux négociations». Il s'agit, notamment, «d'un nouveau programme d'action pour le gouvernement». Le Conseil trouve également que les raisons invoquées «pour la neutralité des ministères de souveraineté ne sont pas convaincantes».