Le parti Al Moubadara condamne dans une déclaration rendue publique, hier, les agressions visant des mausolées et des locaux de partis, estimant que ces attaques sont organisées et constituent une entrave au processus de transition démocratique. Le parti exprime sa préoccupation face aux tensions qui menacent la vie et la sécurité des citoyens et des militants politiques et associatifs. L'Union des confréries soufies de Tunisie recense, jusqu'à lundi 4 février, 41 mausolées endommagés dont le dernier en date est celui de Sidi Ali Abdeljabbar, à Jemmel (Monastir). Par ailleurs, plusieurs locaux de partis, notamment, Nida Tounès et Al Joumhouri ont été, récemment, la cible d'agressions. D'autre part, les membres du bureau régional de Nida Tounès à l'Ariana et ses adhérents ont observé dimanche un sit-in de deux heures en signe de protestation contre les attaques menées, samedi dernier, contre le siège du mouvement aux Berges du Lac et certains de ses bureaux dans les régions. Joint au téléphone par la correspondante de l'Agence TAP, le coordinateur régional de Nida Tounès à l'Ariana, Nejib Fessi, a dénoncé les agressions répétitives contre les sièges du mouvement perpétrées, a-t-il dit, par des groupes «appartenant aux ligues de protection de la révolution». Il a demandé, à ce propos, au gouvernement de stopper «cette vague de violence politique qui ne cesse de porter atteinte au processus de transition démocratique dans le pays». Dans un communiqué publié par le bureau régional de Nida Tounès à l'Ariana, les membres ont notamment dénoncé «la propagation de la crise politique dans le pays et l'attitude du parti Ennahdha qui continue à ignorer les propositions faites par l'opposition». Pour sa part, le secrétaire général du bureau régional du parti Ennahdha à l'Ariana, Mohamed Sadki Abidi, a affirmé que son parti «condamne fermement la violence sous toutes ses formes» précisant que les accusations portées contre son parti «sont dénuées de toute vérité ou preuve». Ennahdha est convaincu que «la justice est la seule partie compétente pour examiner la question de la violence» a ajouté M.Abidi, soulignant que «l'intérêt du pays est au-dessus de toute considération».