• La crise mondiale touche également, à mon avis, la consommation du produit culturel. Elle sera davantage ressentie, d'autant que Ramadan est une source de consommation supplémentaire pour la famille, surtout dans ses premiers jours. La particularité du festival de Hammamet, c'est de se trouver dans un environnement de divertissement très riche, et nos habitués ne sont pas uniquement des «riverains» mais des spectateurs qui viennent spécialement de la capitale, du sahel... donc, le prix de billet du spectacle pas n'est le seul paramètre comme dépense. je nuancerais toutefois mon jugement pour rester positif en disant que la relation entre le festival international de Hammamet, ses artistes et son public est très forte. Nous ne vivons pas de «crise» majeure d'affluence. • Je suis dans ma 3e édition du festival international de Hammamet et les choix sont les mêmes que ceux du départ. Mais on essaye chaque année de les ajuster. Pour cet année, et en première partie, le théâtre encore et toujours. Pour nous, Hammamet et le théâtre sont deux icônes superposées. en second lieu, la world music et en troisième partie les nuits ramadanesques. tout en fêtant le centenaire de Jamoussi, une partie de la programmation se fera avec les jeunes et pour les jeunes. C'est ainsi que nous privilègerons les spectacles des théâtres tunisiens et de musique qui seront créés, pour Hammamet 2010. Les autres spectacles et concerts seront donnés en exclusivité au théâtre de plein air. • Comme je vous l'ai dit précédemment, le programme est divisé en trois chapitres, à l'intérieur desquels il y a des thèmes bien sûr avec des nouveautés. pour le chapitre théâtre cette année, on travaillera sur le cirque. Concernant la world musique, on s'interessera à la jeune musique tunisienne s'exerçant en dehors de nos frontières. autre centre d'intérêt, la culture urbaine : slam, rap, hip hop, sans oublier le reste bien sûr, la musique instrumentale, l'opéra, le tarab, le tango, le flamenco... Propos recueillis par