Les exportations industrielles on atteint 21.263 millions de dinars en 2012, soit une augmentation de 3,6% par rapport à l'année précédente «Le progrès des techniques d'extraction du gaz de schiste ont réduit les risques environnementaux», rassure le ministre 20 missions de lutte contre la corruption et de contrôle ont révélé plusieurs dépassements et dysfonctionnements administratifs et financiers. «Ces dossiers de corruption portent sur plusieurs entreprises à l'instar de la Société de sucre de Béja, le Groupement des conserves alimentaires ainsi que la Steg, la Sndp, la Stip, l'Etap, Tunac, la Jica, le Ctmccv, le Cncc et le CPG», fait-il savoir Le ministre de l'Industrie, M. Mohamed Lamine Chakhari, a dressé un bilan positif pour l'année 2012, lors d'une conférence de presse organisée, hier, à Tunis. A cette occasion, il a réfuté les réserves et les critiques sur les performances du gouvernement, particulièrement du ministère de l'Industrie, en avançant une série d'indicateurs au vert, notamment l'augmentation des exportations industrielles de 3,6%, l'évolution de 60% des investissements directs étrangers, l'accélération de 17,6% du rythme de création d'entreprises, ainsi que les 26 mille postes d'emploi créés par les entreprises rattachées au ministère de l'Industrie. «Si avec ces chiffres on parle encore d'échec, on doit redéfinir ce terme», s'étonne-t-il. Et de renchérir : «Les pressions de la conjoncture sociale, économique et politique nous a empêchés de réaliser de meilleures performances». En effet, les exportations industrielles on atteint 21.263 millions de dinars en 2012, soit une augmentation de 3,6% par rapport à l'année précédente. «Ce qui confirme le gain de compétitivité des entreprises tunisiennes», commente-t-il. De même, le site national continue à drainer les investissements étrangers. «Les IDE ont augmenté de 60%», déclare-t-il. Sans avancer les secteurs ni les nationalités, l'enveloppe des investissement est estimée à 5031 millions de dinars en 2012. Sur cette même lancée, le rythme de création d'entreprises a évolué de 17,6%. «7733 déclarations d'investissement ont été recensées en 2012», précise-t-il. En revanche, les intentions d'investissement ont baissé au cours de cette année. Pour soutenir les investissements, le ministre rappelle qu'une enveloppe de 30 millions de dinars a été injectée dans les comptes de l'Agence foncière industrielle pour aménager des zones industrielles, principalement dans les régions. «Jusque-là, 24 zones industrielles sont prêtes et 50 zones confrontent des difficultés foncières», annonce le ministre. Les performances du secteur industriel sont dues principalement à la reprise de l'activité des mines et phosphates. «On a produit 2,7 millions de tonnes de phosphates, alors que le potentiel de production s'élève à 8 millions de tonnes», rappelle-t-il. Et de rassurer : «L'année 2013 sera exceptionnelle pour le secteur des mines et des phosphates». Les troubles sociaux, les grèves et les sit-in ont pesé lourd également sur la production du pétrole en Tunisie. En 2012, la production a fléchi pour avoisiner 6,9 millions de Tep contre 7 millions de Tep en 2011. Un déficit énergétique La régression naturelle des puits pétroliers et le ralentissement de la production, d'une part, et l'évolution de la demande en énergie, d'autre part, ont pesé lourd sur la balance énergétique. «Le déficit énergétique est passé de 1 million de Tep en 2011 à 1,62 million de Tep pour l'année dernière», estime-t-il. Ce qui amènera le gouvernement à réajuster les prix des carburants. Parallèlement, «deux centrales électriques, d'une capacité de 125 M Watt chacune, seraient opérationnelles en juin 2013», annonce le ministre. Ainsi la production prévisionnelle pourrait faire face au pic de consommation de la saison estivale. Sur un autre plan, 20 missions de lutte contre la corruption et de contrôle ont révélé plusieurs dépassements et dysfonctionnements administratifs et financiers. «Ces dossiers de corruption portent sur plusieurs entreprises, à l'instar de la Société de sucre de Béja, le Groupement des conserves alimentaires ainsi que la Steg, la Sndp, la Stip, l'Etap, Tunac, la Jica, le Ctmccv, le Cncc et le CPG», fait-il savoir. Ces dossiers ont été déférés à la cour de discipline budgétaire et la commission supérieure pour le contrôle financier et administratif relevant de la présidence du gouvernement. S'attardant sur l'atténuation du chômage, le ministre avance que «les sociétés sous la tutelle du ministère de l'Industrie ont créé 26.597 postes d'emploi en 2012». Pour ce qui est du gaz de schiste, tant contesté par la société civile, il rappelle que le projet est dicté par les besoins pressants en énergie. «De plus, le progrès des techniques d'extraction ont réduit les risques environnementaux», rassure-t-il.