Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos surprises une année durant, Zouaoui s'est tu pour parler aujourd'hui Cette première conférence de presse de Maâloul entrera vraiment dans les annales. On n'a jamais vu une conférence de présentation d'un staff technique aussi polémique et minée. Comme par hasard, Maâloul a ramené avec lui une tension et un champ de conflits et de haine que risquent de mettre le feu à la sélection. Nous n'allons pas parler du bras de fer Wadï Jary-Tarak Dhiab, ni de Maâloul lui-même qui, depuis une semaine après son investiture, passe à l'attaque. Nous parlerons de Youssef Zouaoui (à qui nous avons un grand respect comme tout entraîneur tunisien! Grand respect en tant qu'homme courtois) qui a enfin parlé de la sélection et de Sami Trabelsi et mis fin à une incontournable obligation de réserve ! M.Zouaoui n'a rien lâché, il s'en prend d'une façon critique et violente à la sélection et à Sami Trabelsi. Pour lui, l'équipe de Tunisie a affiché énormément de limites tant à la CAN 2012 qu'à celle de 2013 ! Il fallait, selon lui, réagir à temps et procéder à la bonne analyse et au bon diagnostic. Chose que personne n'a faite y compris les médias. Au passage, même pas lui, pourtant directeur technique national ! Youssef Zouaoui s'en prend aussi à Sami Trabelsi qui, selon lui, s'est vu offrir le poste de sélectionneur en tant que récompense pour son CV de joueur et non à son profil d'entraîneur. La FTF lui a donc fait là un somptueux cadeau pour... services rendus. Evidemment, nous ne pouvons passer sous silence ses confessions tardives sans quelques commentaires. Ce n'est pas élégant d'attaquer un entraîneur une fois parti. Si Youssef Zouaoui avait vu la sélection couler sous la conduite de Sami Trabelsi, pourquoi n'a-t-il pas réagi plus tôt? N'est-ce pas là un silence coupable, lui qui se trouve à la tête de la DTN des sélections (structure totalement floue)? Pourquoi n'a-t-il rien dit aux médias, ce qui l'aurait grandi dans les yeux de tous? Nous sommes d'autant plus étonnés que l'équipe de Tunisie a laissé de bonnes impressions à la CAN 2012. Souvenez-vous de la grande partie disputée face au Ghana qui a tremblé jusqu'au bout sans l'erreur fatale de Balbouli. L'histoire aurait pu s'écrire autrement. Ce que dit Zouaoui aujourd'hui est complètement décalé par rapport au contexte historique. A quelques jours de la CAN, on nous a dit que Zouaoui et sa DTN des sélections n'étaient pas concernés par la première sélection. Lui-même le confirmait sur les plateaux télé. En tant qu'entraîneur et responsable technique, il devait réclamer un droit de regard sur la sélection (chose qui n'existe pas dans le monde !) et de ne pas rester à l'écart. Le fait qu'il parle, aujourd'hui, et après un bon moment du désastre n'est pas très moral. Le fait qu'il se présente dans cette conférence de presse nous pousse à poser une petite question : Zouaoui va-t-il avoir dorénavant un droit de regard sur Maâloul? Qui va dépendre de l'autre ? Ça, il fallait la préciser mieux que d'entrer dans des petits règlements de comptes. Et puis, cela nous étonnerait que Maâloul se laisse faire... Oui, le directeur technique national des sélections (si c'est la bonne appellation) a le droit de donner un avis sur l'équipe de Tunisie et sur Sami Trabelsi. Il a même un devoir de critiquer le bilan de Sami en tant que technicien payé par l'argent du contribuable. Nous aurions aimé qu'il le fasse à temps et quand Sami était le maître à bord et devant les médias. Qu'il nous excuse M. Zouaoui, ses trois passages catastrophiques en sélection (les cinglants 1-4 et 0-3 face à l'Algérie en éliminatoires de la Coupe du monde 1986, l'inoubliable fiasco de la CAN 1994 et la Coupe du monde 2002 au Japon) ne plaident pas beaucoup en sa faveur quand il parle de sélection! Il est temps, à notre avis, de nous expliquer comment va fonctionner la structure «sélection de Tunisie» et quelles relations va-t-elle avoir avec la structure DTN. Dommage que l'on arrive là pour un premier point de presse censé être rassurant!