Deux jours prélevés du salaire Une réunion syndicale, aujourd'hui C'est comme un pavé jeté dans la mare. La décision, samedi dernier, de la présidence du gouvernement d'effectuer un prélèvement sur salaire pour les professeurs grévistes les 22 et 23 janvier 2013 a, de nouveau, fait remonter les problèmes à la surface. Jusqu'ici, la situation était au point mort. Aucun élément nouveau n'est venu s'ajouter au dossier qui a été à l'origine de deux grèves des professeurs du secondaire. Le gouvernement considère que la mesure est logique et entre dans le cadre de la réglementation en vigueur en matière de rémunération des agents publics, comme stipulé dans le Code de la comptabilité publique. Cette réglementation prévoit l'octroi d'un salaire correspondant au travail accompli, précise un communiqué de la présidence du gouvernement. Le ministère de l'Education avait averti, avant que la grève ne soit décrétée, qu'il envisageait l'application de la loi si la grève était observée, tout en soulignant «le respect de la liberté de l'action syndicale et le droit de la grève» qui va de pair avec «le respect de la liberté du travail et de la réglementation en vigueur en la matière». Du côté syndical, on voit les choses autrement. Il n'existerait aucune base juridique nationale ou internationale qui autorise un tel prélèvement. En outre, le syndicat estime que ce point précis fait l'objet de négociation entre l'Ugtt et le gouvernement. Par conséquent, il n'y a pas lieu de prendre de telles mesures avec autant de précipitation. C'est pourquoi, les responsables du syndicat considèrent que derrière ce geste se cache une volonté délibérée de porter un coup à la paix sociale. A cet effet, le bureau syndical doit se réunir aujourd'hui pour examiner la situation et proposer les mesures appropriées.