Les Cabistes ont réussi leur pari On a rarement vu, ces derniers temps, les camarades de F. Ben Mustapha aussi solidaires sur le terrain. Le travail sur le plan psychologique a donné son effet. Baladés de Casa à Rabat, les Cabistes se sont jurés de ramener la qualification du Maroc. Et ils l'ont fait ! Cette accession au 2e tour de la Ligue des champions africaine ne peut qu'apporter du baume au cœur des Bizertins. «En regardant à la télévision le CAB faire le jeu contre El Ittihad de Libye, je me suis rappelé le bon vieux temps des années quatre-vingt quand les Ben Doulet, Ben Saïd, Dziri, Zouaoui, Mokrani et autre Chellouf enchaînaient titre après titre. La compétition africaine, c'est du solide. C'est pourquoi le plaisir de la victoire est ressenti intensément. Cette victoire est une fierté et la présence du club nordiste au prochain tour de la Ligue des champions me rend heureux», affirme un fervent supporter cabiste, après le match. Il faut reconnaître qu'il y a une éternité que le CAB n'était pas passé par là. Contrairement à la coupe arabe qui a vu les Nordistes sortir par la petite porte, cette fois-ci, en Ligue des champions, ils ont amplement mérité leur passage au tour suivant. Le CAB a joué, à cette occasion, un match plein et livré une belle prestation. Et la rage de vaincre a fait le reste ! Tempérament offensif Cette qualification n'est pas venue fortuitement. En effet, le staff technique a vu juste contrairement au match aller à Radès. L'adversaire est une équipe technique qui aime les espaces. Or, dimanche dernier, le CAB dans l'ensemble, et particulièrement les défenseurs, a fermé toutes les issues à chaque fois que les Libyens se trouvaient en possession du ballon et le pressing a bien fonctionné. Toutefois, c'est la formule adoptée par N. Saâdi qui est à saluer. Lors de la première manche, le coach bizertin avait aligné H. Sdiri, un demi batailleur mais à vocation défensive, et le CAB a peiné à remonter le ballon efficacement en attaque. Le week-end passé, K. Zaïem a pris la place de son camarade à l'entrejeu. Ce milieu plutôt offensif a donné plus d'allant devant et davantage d'animation offensive. «Contrairement à l'aller, Troudi ne s'est pas contenté de faire des appels de balle en étant isolé à la pointe de l'attaque, il a, avec K.Zaïem, su partir de derrière pour mieux surprendre son vis-à-vis. Face à l'adversaire, il est plus tranchant», affirmait l'entraîneur bizertin après la rencontre. Et d'ajouter concernant ce succès : «Tous les joueurs sont à remercier pour leur solidarité et leur sens de la responsabilité. Ils ont été à la hauteur de l'événement». Cette façon donc de procéder a permis aux «Jaune et Noir» d'attaquer en grand nombre, puisque l'entrejeu qui est constitué de demis à tempérament offensif a été tout au long du match appuyé sur les flancs droit et gauche respectivement par les latéraux Mathlouthi et Hadj Mabrouk qui n'ont cessé de faire la navette entre la défense et l'attaque. Cette stratégie de jeu a mis K.-O. debout rapidement l'adversaire sur le plan physique. Cette domination aurait dû, à notre sens, être traduite par plus d'un but. Là, c'est au staff technique d'y remédier. Et plus c'est vite fait, plus c'est mieux ! Coaching approprié ! Dans le dernier quart d'heure, les Libyens sont revenus à la charge en «balançant» de longs ballons dans l'axe de la défense cabiste en même temps que les attaquants bizertins ont levé le pied. El Ittihad de Libye était de nouveau devenu menaçant. Le CAB n'avait d'autre choix que de gérer ce léger acquis. C'est à ce moment-là que le staff technique a effectué le changement approprié en incorporant un défenseur à la place d'un milieu offensif, Machani relayant Hadhria. Puis ce fut au tour de Sdiri, défensif, de remplacer Zaïem, offensif. C'est ce qu'on peut dire un coaching réussi. Le prochain adversaire dans cette compétition est autrement plus coriace et qu'il va devoir prendre très au sérieux : le Dynamos Zimbabwe. Ce sera le 15, 16 ou 17 mars à Bizerte pour le compte du match aller avant de se déplacer chez l'équipe adverse deux semaines plus tard. Le plus dur va commencer...