Le classique n'a pas tenu ses promesses. Dommage Stade Chedly Zouiten. Beau temps. Pelouse en bon état. ST et ESS font match nul 0-0. Arbitrage de M. Mohamed Ben Hassana. ST : Hammami, Guizani (Darragi), Bahri, Rouid, Ben Amor, Kouakou, El Mabrouk, Orok (Ben Hammouda), Kouassy, Tej, Ghannem (Ben Salem) ESS : Mathlouthi, Brigui, Béjaoui, Felhi, Bedoui, Kom, Bellakhel (Mensah), Namouchi (Boughanmi), Jaziri, Sassi, Doula (Emmanuel) Avertissements : Kouassy (ST), Brigui et Namouchi (ESS) Occasions : 15' : un corner de Belakhal faillit être converti en but par un défenseur stadiste. Ben Amor a fini par écarter le danger 72' : Tej d'un centre-tir aurait pu ouvrir le score, la balle ayant effleuré la transversale de Mathlouthi. Meilleur joueur : Hamdi El Mabrouk s'est distingué hier par sa fougue et sa vivacité. Quel engagement de la part du capitaine du Stade Tunisien. Il a pratiquement balayé tout le terrain. Le brave Hamdi a réussi à se mettre en évidence face à son ancienne équipe. L'arbitre : Elégant comme il est, Mohamed Ben Hassana ne pouvait pas rater sa sortie. Il était en bonne condition et tout près des actions litigieuses. Nous lui reprocherons seulement d'avoir été induit en erreur par son assistant en fin de match en sifflant un hors jeu inexistant alors que l'Etoilé Emmanuel filait vers les buts stadistes. Il est vrai aussi que Ben Hassana a été aidé dans sa tâche par la correction des joueurs des deux équipes. Note du match : 5/10 Curiosité : La feuille de match présentée aux journalistes était illisible. Un calvaire pour deviner les noms des joueurs du ST. Un peu de sérieux s'impose. Le match Il y a quelques années, ce classique de notre championnat était une véritable affiche, tant les talents étaient monnaie courante dans les deux camps. Le spectacle d'hier était désolant, sans plus. Stade Tunisien et Etoile Sportive du Sahel sont carrément passés à côté de la plaque. Ils nous ont offert un match de petite qualité, indigne du prestige des deux clubs. Faut-il imputer la faute aux joueurs et à eux seuls ? Peut-être pas, puisque les entraîneurs des deux équipes ont leur part de responsabilité. Sans doute aussi Ghazi Ghraïri plus que son homologue de l'Etoile, Denis Lavagne. Nous commençerons par le coach stadiste. A vouloir trop bien faire, il a simplement porté préjudice à son équipe. Ghraïri a aligné d'entrée ses joueurs en 3-5-2. Nul ne saura pourquoi. Mais le coach a oublié que dans ce choix, les excentrés doivent être des joueurs du milieu du terrain. Ce qui n'est pas le cas de Wael Bahri par exemple. Ce dernier a été le maillon faible du système. Tej sur le couloir gauche n'a pas fait mieux. Résultat : le Stade Tunisien n'avait pas d'animateur de jeu et Borhane Ghannem et Wael Bahri faisaient pratiquement double emploi. Le Stade n'avait alors pas l'imagination nécessaire ni la percussion pour faire la différence. L'entraîneur stadiste se rend compte de son erreur après 57 minutes de jeu et rectifie le tir. Il remplace Guizani par Darragi et fait revenir Bahri carrément à son poste de latéral droit. Le jeu des Stadistes s'améliore mais manque de profondeur. Ni Kouassy trop lent, ni Ben Hammouda et Ben Salem qui ont remplacé respectivement Orok et Ghannem n'avaient la force de caractère nécessaire pour dévérouiller la défense étoilée. Le seul mérite des Stadistes dans ce match a été de n'avoir pas encaissé de but. Le mérite revient beaucoup aux récupérateurs de l'équipe. El Mabrouk et Kouakou qui se sont dépensés sans compter pour prêter main force à leur défense. Quand à la relance et à l'animation du jeu, elles étaient aux oubliettes. ESS : trop de calcul L'Etoile n'a finalement pas fait mieux que le Stade Tunisien. Une petite occasion durant tout le match tout comme les Stadistes. Cependant, les Sahéliens ont ramené un point précieux du Zouiten. Il leur permet de rester en tête de leur groupe en attendant les deux derniers matches à Sousse face à l'US Monastir et au Stade Gabésien. Disons alors que l'Etoile a joué pour ne pas perdre. Son entraîneur Denis Lavagne n'a pas cherché à inverser la tendance. L'objectif est clair, gérer les matchs un à un. Le spectacle offert hier face aux Stadistes n'était pas de grande qualité. Il y avait de la confusion dans l'air. Nous n'avons pratiquement pas vu Bellakhal et Jaziri. Ce dernier commence même à en faire un peu trop avec son individualisme. Il pourrait pourtant rendre de meilleurs services à son équipe. Ne parlons pas de Namouchi. Rien ne lui a réussi hier. Nous sommes bien loin du joueur qui se distinguait avec Lorient. A l'ESS, on évoquera les absences de Khaled Yahia et Maâzou. Cela ne peut être l'arbre qui cache la forêt. Mais il y a un indice qui ne trompe pas. Denis Lavagne n'a pas perdu avec l'Etoile. Peut-être que le meilleur est à venir. Attendons voir.