La Tunisie sera absente, cette année, du 33e Salon du livre de Paris qui se tiendra du 22 au 25 mars 2013, en raison de l'absence de soutien financier de l'Institut français de Tunisie (IFT), a déclaré Nouri Abid, président de l'Union des éditeurs tunisiens. Et d'ajouter : “Il n'y a pas d'autre alternative, car la préparation d'un pavillon au sein de ce Salon nécessite un gros budget qui dépasse les moyens de l'Union". Il a, par ailleurs, précisé que la question est encore plus grave, puisque cela laisse entendre que le livre tunisien ne sera pas présent sur les marchés français, à cause non seulement du manque de circuits de distribution des ouvrages tunisiens en France, mais aussi du budget limité du ministère de la Culture alloué au livre. Il a, à ce propos, dit que le ministère accorde à l'Union des éditeurs une subvention annuelle de l'ordre de 250 mille dinars pour “participer symboliquement à dix salons internationaux", selon ses propos. Nouri Abid a, dans ce contexte, appelé les différentes structures publiques concernées ,dont les ministères de la Culture, du Commerce et des Affaires étrangères, à promouvoir les réseaux de distribution littéraire à l'étranger et à veiller à la commercialisation des livres tunisiens à l'étranger en vue de mieux faire connaître la culture tunisienne et donner une image plus rayonnante du pays. Contacté à ce sujet, M. Thomas Biotte, directeur de la communication au service de coopération et d'action culturelle, a précisé que “l'IFT favorisera en 2013 la professionnalisation du secteur du livre en Tunisie et le soutien à l'édition, tout en finançant les déplacements des professionnels tunisiens aux salons du livre de Paris et de Montreuil". Selon cette même source, “un travail est engagé pour préparer l'édition 2014 du Salon du livre de Paris, notamment à travers la recherche de nouveaux partenaires" rappelant que “la France apporte un soutien important et régulier au secteur du livre en Tunisie". Depuis la révolution, “la contribution de l'IFT s'élève à près de 1 million de dinars (Centre national du livre, etc)". Pour sa part, le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk, a estimé que le “ministère n'est ni une partie concernée ni associée dans la préparation du pavillon tunisien au Salon du livre de Paris". Il a ajouté que cette “tâche incombe à l'Union des éditeurs tunisiens, principal concerné de la présence tunisienne annuelle dans cette manifestation". Au sujet de la suspension de l'aide accordée par l'IFT, il a indiqué que le ministère de la Culture “respecte cette décision bien qu'elle ne cadre pas avec la phase délicate que traverse la Tunisie sur tous les plans" s'abstenant de donner d'autres détails pour ne pas “tomber dans des interprétations inutiles", selon ses propos.